La préfecture de Gironde autorise l’usine Smurfit à redémarrer sous conditions


Stéphane Scotto
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 23/08/2012 PAR Nicolas César

« Nous avons fait application du principe de précaution de manière à ce que le démarrage puisse s’effectuer dans des conditions de sécurité maximale », a indiqué le préfet Patrick Stefanini cet après-midi lors d’un point presse. Tous les bacs supérieurs à 100 m3, contenant de la liqueur noire, c’est à dire un résidu industriel de la fabrication de papier kraft, de la soude, ou de l’acide ont été contrôlés, a-t-il insisté. Soit l’équivalent de 95% de la capacité de stockage de l’usine. La préfecture a soumis cette reprise de l’activité à de l’usine à de nombreuses conditions. Par exemple, 16 bacs sur les 194 que compte l’usine restent à l’arrêt. En outre, à terme, les deux plus gros bacs, dont celui qui a éclaté, devront être remplacés et disposer de leurs propres systèmes de rétention pour éviter toute nouvelle pollution. Autre exigence, des mesures devront être prises pour une meilleure protection du personnel. Enfin, une commission de suivi de site va être mise en place.

Une reprise d’activité sous conditionsPour mémoire, le 5 juillet, une cuve en service depuis 1970 avait relâché une centaine de m3 de liqueur noire composée de jus de cuisson du bois et de soude caustique dans le Lacanau, un affluent de la Leyre, unique source d’eau douce du Bassin d’Arcachon. A noter, que le sous-préfet d’Arcachon, Jean-Pierre Hamon, a assuré que quelques heures après l’accident, le passage de la nappe de liqueur noire, le PH était normal et que les analyses biologiques des sédiments n’avaient pas révélé de pollution. Depuis cet accident, les autorités ont imposé aux dirigeants de l’usine des mesures d’éliminations des rejets et l’arrêté de reprise fait état d’obligations importantes en matière de sécurité. Les pêcheurs et les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon ont déposé plainte contre la direction de l’usine après l’accident du 5 juillet. Une réunion aura lieu ce vendredi 24 août entre les associations et le sous-préfet d’Arcachon pour faire le bilan de l’opération nettoyage. Ceci étant, l’enquête judiciaire suit son cours. 

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