La start-up bordelaise, Mobiles Republic, vient de lever 6 millions d’euros

De plus en plus de médias « traditionnels » commencent à penser des offres numériques, où l’utilisateur pourra personnaliser son quotidien, en ne recevant sur sa tablette ou son smartphone que les actualités correspondant à ses centres d’intérêt. « Mobiles Republic », start-up bordelaise le fait depuis 2010, mais à l’échelle mondiale. Son application « News Republic » agglomère 800 sources sélectionnées parmi les principales agences de presse, des sites web nationaux et internationaux et des blogs spécialisés. « Nous avons pour clients, le Washington Post, le Guardian, Reuters, BFM, Metro… », détaille Gilles Raymond, fondateur et dirigeant de « Mobiles Republic ». L’intérêt des médias est simple, il récupère 50% des ressources publicitaires générées par leurs articles. Pour cet entrepreneur aguerri, c’est le sens de l’histoire. « La presse vit le même phénomène que la musique il y a quinze ans. Sur ITunes, on ne vous oblige plus à acheter un CD, vous choisissez les morceaux qui vous plaisent », rappelle-t-il.

15 millions d’utilisateurs dans le monde
Et, contrairement à ce que l’on entend, il y a un vrai appétit pour l’info. « On n’en a jamais consommé autant dans l’histoire des civilisations », assure Gilles Raymond. Selon Médiamétrie, les individus lisent l’actualité en moyenne 6h58 par mois, contre 3 heures il y a 10 ans. Mais, demain, cette info sera de plus en plus consultée depuis un mobile ou une tablette. Pour faire la différence vis-à-vis des concurrents, « nous avons un moteur de recherche sémantique en six langues, dont le Chinois, qui comprend le sens de l’article », met en avant le CEO de « Mobiles Republic ». Avec ses différentes applications (Appy Geek, Appy Gamer, Sports Republic), l’entreprise revendique 15 millions d’utilisateurs dans le monde. Mais, quelles sont les rentrées financières ? Aujourd’hui, Mobiles Republic vit de la publicité et emploie 37 personnes. Le chiffre d’affaires, encore confidentiel, sera bientôt communiqué, mais à l’évidence, la société qui vient de lever 6 millions d’euros de fonds, se porte bien. Elle se déploie à l’international, avec des bureaux aux Etats-Unis, en Chine, en Angleterre, en Espagne… D’ailleurs, la start-up vient de décrocher le marché des news sur les téléphones HTC. Ceci étant, pour séduire les Internautes, c’est loin d’être aisé. « Un Américain n’utilise que 15 applications par mois sur son smartphone, 11 pour un Français, le challenge est d’être visible et d’en faire partie », conclut Gilles Raymond.