«Innovations et proximités» le couple gagnant de la Journée de l’Economie Aquitaine 2013


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2013 PAR Solène MÉRIC

Parce qu’innover c’est mettre en pratique des idées nouvelles, l’innovation ne s’arrête pas au champ de l’innovation technologique, bien au contraire. L’innovation se joue aussi dans la relation commerciale, tout comme dans la gouvernance d’une organisation, dans ses choix de stratégie économique, dans sa gestion des ressources humaines, etc… De quoi largement justifier le choix du pluriel dans l’intitulé de la Journée: «Innovations et Proximités». Quant aux proximités, il en va de même. Si la plus évidente d’entre elles est la proximité géographique, elle peut aussi bien être sectorielle, économique, sociale, organisationnelle ou encore institutionnelle.
Pour autant, l’économiste André Torre appelle à la prudence: « les proximités géographiques, économiques ou sociales, peuvent être la meilleure comme la pire des choses. Elles favorisent les synergies et la diffusion des innovations… ou le conservatisme, le repli sur soi et la ségrégation sociale.»
Avertis de ces limites, c’est bien dans le but de la productivité et de l’excellence, qu’ont été présentés dans l’après midi un certain nombre d’exemples mettant en exergue ces synergies tant recherchées entre innovations et proximités. Parmi elles, le plus gros groupe coopératif au monde: Mondragon. Ce groupe basque composé de quelques 250 coopératives, porte une intention de développement du territoire, autour des valeurs de solidarité et d’équilibres sociaux, économiques et culturels, décrit Jean-Michal Larrasquet, le représentant de cette super-structure coopérative. A ce titre, au nombre de ses activités coopératives Mondragon a développé une université composée de quatre facultés et des centres de R&D aussi intégrés au groupe.

Encourager à la prise de risqueAutre exemple, rapporté par Caroline Philips, PDG de Philips Internet Consulting, «l’Opération de Diffusion de l’Innovation», mis en place par le Conseil de développement du Pays Basque en juillet 2012. Grâce au travail coordonné de collectivités locales, acteurs publics et privés, il permet de faire connaître et d’obtenir des financements à des projets innovants de PME de moins de 20 salariés, qui jusque-là ignoraient l’existence de ces aides.
Enfin, lorsque Nicholas Moore présente la structure Accelence qu’il préside, c’est une innovation organisationnelle qu’il met en avant. Ce Groupement d’Intérêt Economique rassemble le CHU de Bordeaux, l’Institut Bergonié, l’Université Bordeaux Segalen, et le SARI. En d’autres termes, ce GIE est une véritable plate-forme et vitrine pour l’attractivité des sites bordelais pour la conduite d’essais cliniques jusqu’à la promotion industrielle de médicaments.
Si la mutualisation de compétences, l’échange de liens, mais aussi une plus grande lisibilité et visibilité des acteurs et des dispositifs semblent être quelques unes des conditions sine qua non à une innovation génératrice de valeur ajoutée, d’autres éléments ont été soulignés au cours des échanges. En effet, de nombreux acteurs ont appelé à des innovations nécessaires autour de la jeunesse. Qu’il s’agisse de la formation des jeunes, de la communication sur des métiers dont ils se détournent ou encore de l’encouragement à la prise de risque, des choses restent à imaginer. Une culture du risque que, de manière globale, la France, ses institutions et opérateurs bancaires n’ont pas ou pas assez, au grand regret de nombreux acteurs présents ce mardi 24 septembre 2013.

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