Le groupe Sud Ouest projette de supprimer 180 postes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/11/2012 PAR Nicolas César

Les syndicats s’attendaient à 150 départs volontaires. Olivier Gerolami, président du groupe Sud Ouest et du directoire du journal a proposé au CE aujourd’hui de supprimer 180 postes. Ce qui représente tout de même 18% des effectifs du quotidien. L’imprimerie (64 postes), le prépresse (59 postes) et la rédaction (34 salariés) sont particulièrement concernés. Sur les 34 postes de journalistes, 14 seraient supprimés à la rédaction de Bordeaux, dont 8 aux informations générales. « Tous les journaux comme La Provence qui ont laissé tomber le service des informations générales le payent aujourd’hui », prévient Fabien Pont, président de la société civile des journalistes de Sud Ouest qui est actionnaire du journal à hauteur de 10%.

Les syndicats s’inquiètent du maintien de la qualité du journalA noter, par ailleurs, que plusieurs agences ferment : Auch (7 postes de journalistes et 1 poste de secrétaire supprimés, 2 postes de secrétaire d’édition transférés à Mont-de-Marsan avec la création d’une édition Landes-Gers)), Angoulême (5 postes de journalistes supprimés, 2 journalistes intégrés dans les locaux de Charente Libre dans un « bureau d’information » à Angoulême, 1 poste transféré à Cognac et 3 postes (desk) transférés à La Rochelle). L’agence du Béarn disparaît aussi au profit de la création d’un bureau d’informations de 3 journalistes à Pau; huit postes de journalistes sont supprimés, les pages d’information locale sont mutualisées avec celles éditées par Pyrénées-Presse qui publie le quotidien la République. »Nous serons attentifs à ce que la qualité de l’information et de la rédaction soit maintenue », avertit Fabien Pont. « Alors que le basculement en bimedia est envisagé à l’horizon 2013, ce qui nécessitera davantage de moyens, la suppression de postes serait complètement contre-productive », dénonce le SNJ, qui a appelé à la grève. De son côté la direction sous la signature dOlivier Gerolami et de Patrick Venries fait remarquer que « Sud Ouest n’a jamais anticipé ces évolutions inéluctables ni réalisé les réformes nécessaires par le passé ; c’est au pied du mur que nous devons commencer – partiellement et avec retard – à nous aligner sur les mesures/organisations déjà prises/mises en place par nos confrères et à nous adapter aux évolutions technologiques ».
En 2013, Olivier Gerolami a prévu d’ouvrir un vaste chantier à Sud Ouest : la réorganisation de la rédaction et le passage au plurimédia. Pour trouver de nouveaux revenus, il mise sur les tablettes. Dès janvier-février, Sud Ouest va lancer une nouvelle application dédiée aux tablettes. Progressivement, les articles en accès gratuit sur le site vont disparaître. A terme, le groupe Sud Ouest songe à se rapprocher d’autres groupes de presse ou de groupes Internet pour atteindre une taille européenne. « Ce projet n’a rien de révolutionnaire : les adaptations d’organisation dont nous parlons (en particulier au centre d’impression et au prépresse) ont été réalisées par la quasi-totalité des éditeurs de presse quotidienne en France au cours des 10 à 15 dernières années. 

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