Le Medef Gironde fait sa rentrée… entre gris clair et gris foncé


Christophe Viaud
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2012 PAR Solène MÉRIC

Jean-François Clédel ne le nie pas, «on le sent, il y a une volonté du Gouvernement d’un rapprochement avec les chefs d’entreprise». La présence et le discours de Jean-Marc Ayrault lors de l’université d’été du Medef, va selon lui, bel et bien dans ce sens. Pourtant, s’il reconnaît que le premier Ministre a su utilisé les bons mots comme «compétitivité» ou «souplesse», «il a manqué l’annonce d’une mesure pour vraiment donner confiance aux entreprises», regrette-t-il. C’est d’ailleurs globalement le sens de son discours, «le gouvernement affiche des intentions encourageantes sur la compétitivité notamment, mais certaines de ses premières mesures y vont à l’encontre». Dans le viseur de Jean-François Cledel, « le retour sur les retraites, la réforme de la loi TEPA sur la fiscalisation des heures supplémentaires, et l’abrogation de l’augmentation de la TVA qui est le coup le plus dur porté aux entreprises ». La fameuse « TVA sociale » qui aurait selon lui permis pour les entreprises un allègement des  cotisations familiales.
Pour le Président du Medef Gironde, le retour à la compétitivité ne peut passer que par 3 axes principaux : la baisse des charges, la flexibilité notamment sur la diminution « réactive » d’effectifs et la possibilité d’augmenter le temps de travail. » Enfin, sur la négociation sociale, et le document d’orientation proposé le 4 septembre par le gouvernement, il se dit content de voir évoquer la flexibilité tout en attendant beaucoup des négociations.
La situation de l’Aquitaine « pas si mauvaise »
Quant à l’objectif posé par l’Etat d’une économie de 30 millions d’euros pesant pour un tiers sur les entreprises, là-encore, le postulat lui paraît abusif au regard de la marge nette « très faible » affichée par les entreprises françaises. « Pour les TPE elles sont à plus ou moins 0%, quand les grandes entreprises dépassent rarement plus de 3-4%… » assène-t-il.
Si son regard sur l’action du gouvernement reste en demi-teinte, il admet que la situation économique de l’Aquitaine et particulièrement de la Gironde « n’est pas si mauvaise », avec trois secteurs qui vont bien (aéronautique, vin et tourisme) et l’agroalimentaire qui se maintient. En outre, l’Aquitaine a la chance de nombreux projets d’infrastructure important dans la Région et donc favorable aux travaux publics. Le discours est moins optimiste sur le bâtiment qui souffre de la chute des chantiers de particuliers, doublée par la concurrence des pays du Sud.

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