Le Pays du Haut-Limousin veut attirer des entreprises


L’ingénierie territoriale était au coeur de ce séminaire organisé le 4 mars par la Région

L’ingénierie territoriale état au coeur de ce séminaire organisé le 4 mars par la RégionRégion Nouvelle-Aquitaine
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/03/2022 PAR Corinne Merigaud

« La Région ne peut pas tout faire mais nos compétences sont stratégiques pour le maintien des activités sur le territoire ou l‘arrivée de nouvelles entreprises, comme la société Rioland en Creuse », constate Alain Rousset. « Ces projets sont les bienvenus car l’emploi industriel a une valeur qu’on a peut-être oubliée en France. » Et de rappeler que « lorsqu’un emploi est créé dans l’industrie, quatre autres le sont. Je veux aussi maintenir les usines à la campagne. » Le maroquinier Rioland a prévu de recruter 350 salariés pour sa prochaine implantation à La Souterraine.

A court et moyen termes, la Région Nouvelle-Aquitaine souhaite apporter l’ingénierie adaptée et les outils nécessaires à la réalisation de projets sur les différents territoires qu’elle regroupe. Aujourd’hui, plus d’une centaine de postes sont financés afin de contribuer à la mise en œuvre des ambitions de la Région, à savoir, assurer un aménagement de la Nouvelle-Aquitaine dynamique, attractif, solidaire et en transition(s). C’est le message qu’est venu porter Alain Rousset, le président de la Région, aux personnels engagés sur le terrain pour atteindre les objectifs de sa feuille de route.

L’accompagnement des porteurs de projet s’appuie sur l‘Agence de développement et d’innovation (ADI) de la Région. Le rôle des professionnels de l’ingénierie territoriale est donc capital tant en amont des projets qu’après, c’est pourquoi leur nombre sera renforcé « dans les intercos qui souffrent le plus » a précisé Alain Rousset.

Une boîte à outils pour attirer des porteurs de projet

Au Pays du Haut-Limousin, l’attractivité est au centre de l’expérimentation qui a été menée au dernier quadrimestre. Ce territoire de 30 000 habitants répartis sur 46 communes compte deux EPCI et la ville phare Bellac (3 500 habitants) qui abrite la sous-préfecture. La volonté politique locale est d’attirer des investisseurs, des porteurs de projet et des actifs. La phase d’expérimentation a permis de réfléchir aux freins et aux moyens de les lever. Ainsi, une boîte à outils a été imaginée afin de proposer un parcours d’accompagnement aux nouveaux arrivants prenant notamment en compte les besoins des familles et des entreprises.

Un Top 75 des entreprises a été établi et les huit industriels majeurs ont pu se réunir pour échanger autour de la problématique du recrutement. « Ils ne parviennent pas à attirer du personnel qualifié, explique Bertrand Paris, chef de projet territorial Pays du Haut Limousin, il a fallu qu’on les fasse se rencontrer et depuis on constate une montée en puissance satisfaisante de ces entreprises en dépit de dessertes routières difficiles. » Une introspection a également été effectuée pour identifier les atouts du Haut-Limousin dont les habitants n’avaient pas conscience afin de miser sur une image de territoire. « Le mondial de la tonte a attiré des participants de 47 pays et 66 000 visiteurs en 2020 » rappelle-t-il. « Ce mondial et la filière ovine font en sorte que notre territoire sort du lot au niveau national. Il faut se recentrer sur ce quoi on est bon, bien qu’on se heurte à l’acceptation, par certains élus, de projets. »

Il a été décidé que les actions seraient moins nombreuses mais concentrées sur deux priorités, le volet économique et agricole pour créer une dynamique. « La prochaine étape sera de le faire ensemble car on ne peut pas générer seul de l’attractivité pour attirer des emplois poursuit-il, nous allons travailler sur l’habitat et la revitalisation des centre-bourg de 1000 à 2000 habitants soit une dizaine.» Quant au volet agricole, l’ambition est de créer des réserves foncières réservées au maraîchage pour alimenter les écoles en produits locaux, ce qui n’est pas possible actuellement.

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles