Deux grues supplémentaires au port de Bayonne qui se développe


F.D.
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/04/2018 PAR Felix Dufour

Avec la signature, cette semaine, de la commande de deux nouvelles grues, le Conseil régional Nouvelle Aquitaine, son propriétaire et la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne Pays basque son gestionnaire, confirment  le plan d’action de développement du port signé en novembre 2017 jusque l’année 2023. Un plan qui voyait les investissements passer de 2,7 millions d’euros à 14,3 millions d’euros. Alors que la courbe du trafic du port se tassait, notamment en raison d’une conjoncture économique en berne et d’un marché de l’acier qui ne tenait pas ses promesses. « Nous avons fait le pari de l’audace, tout d’abord avec l’acquisition de la drague qui nous a permis déjà de désensabler l’embouchure de l’Adour, facilitant le passage des bateaux à l’embouchure de l’Adour et permettant de rengraisser les plages d’Anglet et, d’autre part, la commande de ces deux grues » insistait le président Garreta.

Le ciel s’est en effet éclairci avec le démarrage de l’activité du laminoir des Landes repris par le groupe Añon qui vient en pur additionnel par rapport à l’ensemble du trafic portuaire actuel, soit 230 000 tonnes avec un objectif de 500 000 T en 2022; le retour des hydrocarbures raffinés qui devraient générer un trafic de 150 000 tones, les vrac agro-alimentaires qui devraient se consolider à 900 000 tonnes et enfin CELSA qui devrait confirmer sa position avec un investissement à l’étude de 60 millions d’euros dans la construction d’un laminoir et augmenter sa capacité de production de 650 0000 Tonnes à 1,1 Million de tonnes, avec un impact à terme de 300 000 tonnes supplémentaires pour le trafic maritime.

Ces nouvelles conditions d’exploitation permettent d’envisager une progression du trafic  de +15% dès 2018, soit 2,680 millions de tonnes sur la base de 2,340 millions de tonnes pour 2017. Ce qui ferait en 2023  3,110 millions de tonnes et une progression de +33%. « Une réduction du passage améliorera de manière spectaculaire, la compétitivité de ce port », résumait Georges Strullu, vice président de la CCI.  En outre grâce au « nettoyage » de l’embouchure par la drague Hondarra, acquise par la CCI, le port pourra accueillir des navires de  180m de long sur 30 de large.

Deux grues du groupe allemand Liebherr sur deux sites

 

Signature grues port de Bayonne

Cette projection ambitieuse nécessitait évidemment que l’on anticipe les moyens, afin de fiabiliser le traitement des mouvements du port actuel et d’anticiper les besoins des industriels. Et la CCI a donc décidé d’acquérir deux grues portuaires à flèches pivotantes sur rail pour la manutention des marchandises conventionnelles et en vrac, sur les quais européen et eaux profondes. La première sur la rive droite de l’Adour, à Tarnos et la seconde sur la rive gauche à Anglet Blancpignon. Ce qui porterait à sept le nombre de grues du port de commerce de Bayonne. Après appel d’offres, sur quatre candidats retenus, c’est le leader mondial des grues sur rail, le groupe allemand Liebherr qui a été choisi et en a installé quarante-cinq de ce type sur les sites maritimes de l’Hexagone.

Fondée à Rostock en 1949 par Hans Liebherr, elle avait pour but de participer à la reconstruction d’une Allemagne de l’après-guerre en grande partie détruite..  Aujourd’hui, cette holding dont le siège est à Rostock a commencé à s’implanter en France en 1961. La société familiale – et qui tient à le demeurer — outre l’aménagement portuaire s’est diversifiée et compte aujourd’hui 130 sociétés dans le monde, 42 000 employés, 9 milliards de chiffre d’affaires et quatre imposantes usines en Europe.

Le coût total des deux grues atteint 9 millions d’euros. La plus impressionnante se situera sur la rive droite de l’Adour, au terminal de Tarnos, et la seconde, sur la rive gauche sur un quai Blancpignon à Anglet, complètement réaménagé pour l’accueillir. La commande a donc été signée par le directeur général de Liebherr Léopold Berthold et André Garreta en présence de Mathieu Bergé, Conseiller régional délégué aux ports et aéroports, président du Conseil portuaire, de Georges Strullu, vice-président de la CCI et du nouveau directeur général de la CCI, Franck Lavieille. Les deux mastodontes seront livrés dans treize mois. Et le président Garreta en a profité pour bien préciser que dans le souci de permettre au port de Bayonne de conserver son label A environnemental, elles seront électriques, donc moins bruyantes, et non thermiques. « Une différence qui a un coût: un million d’euros. »

À l’occasion de cette signature, la CCI en a profité pour rappeler que la prochaine étape, déjà amorcée, était le développement du fret ferroviaire. Toujours dans un souci environnemental et le but de libérer l’axe aquitaine d’une partie de ses semi-remorques.

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