Le tourisme s’éclate sur le web… et à Pau


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/10/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Une armada de représentants d’offices et comités du tourisme, mais aussi des gestionnaires de destination et des prestataires y réfléchissent à l’avenir d’une activité qui pèse dans le paysage économique. On considère que, l’an passé, 16 milliards d’euros de ventes ont été générées dans notre pays par la recherche en ligne de produits touristiques.

« On veut moins de routine »Rien de surprenant à cela. Les Français éprouvent « un besoin vital » de bouger, insiste Guy Raffour :  6 sur 10 partent en vacances, dont une large majorité d’ouvriers, d’employés et de professions intermédiaires. Si leurs effectifs n’augmentent guère depuis une décennie, la crise économique engendre par contre des comportements nouveaux. Tel celui qui  consiste à voir le nombre des courts séjours (moins de 4 jours) augmenter.

Autre évolution : « On veut moins de routine, y compris géographique, plus d’expérimental. Des séjours dont on revient avec des images, des idées, et que l’on va vivre intensément avec des stages, des rencontres, de l’authenticité ». A Pau, la remarque attire d’autant plus l’attention des professionnels que « 65% des Français ne partent en vacances qu’en France. Nous sommes, avec l’Italie, l’un des seuls pays à avoir cette caractéristique. »

Quant à savoir quels sont les critères qui définissent les séjours réussis, le palmarès est éloquent. La météo tient bien sur le haut du pavé. Mais le désir d’enrichissement personnel et de découverte arrive tout de suite derrière. « C’est un changement radical dans les exigences formulées par les gens ».

La toile rend les consommateurs exigeants

Guy Raffour :


Dans un monde où l’on dénombre aujourd’hui 2,9 milliards d’internautes (et 43,4 millions  en France chez les plus de 15 ans), le web joue également un rôle essentiel. Car il présente l’énorme avantage de pouvoir préparer un séjour. Ce dont les intéressés, devenus de plus en plus exigeants et informés, ne se privent pas. « Les taux de réservation en ligne atteignent 45%. Ce qui importe pour les gens, c’est d’abord de pouvoir se connecter à tout moment. Mais aussi ne pas avoir à se déplacer, comparer facilement les offres, rechercher le meilleur rapport qualité/prix… ».

Raison de plus pour « être absolument transparent dans l’information que l’on délivre. Car les utilisateurs veulent tout imprimer, tout contrôler. » Mais aussi pour faire preuve d’imagination. Du moins si l’on veut sortir du lot dans un environnement très concurrentiel où le secteur privé n’a pas attendu les institutionnels. « Des thématiques sont à travailler par profils, par exemple sur les personnes sans voiture, les seniors, les petits budgets, la notion de première visite, ou encore que faire sous la pluie ? ».

Vous avez dit soigner l’accueil ? Autant de suggestions que  l’usage des technologies mobiles vient conforter à travers ce que l’on appelle le M-tourisme. « 6 millions de Français partis en vacances ont utlisé leur smartphone pour réserver un train, un taxi, avoir un guide touristique… On n’est pas là dans la conversation. On est dans l’utile »

Tout cela sans oublier, parmi bien des pistes à suivre, quelques points  sur lesquels ont  insisté les Assises du tourisme organisées en juin dernier. Telle l’importance de se regrouper afin de mettre en avant des destinations phares. Mais aussi (sourires dans l’assistance) un accueil à améliorer. « Un travail de fond a été mené dans ce domaine par les montagnards des Alpes et des Pyrénées, pourtant réputés gens rudes. Les Espagnols s’y sont mis aussi. C’est une question de culture. Il y a beaucoup à faire » .

Les trouvailles de la génération YQuant aux nouvelles technologies, elles continuent à progresser à grands pas. Un concours ouvert aux Start’up dans le cadre des rencontres de l’e-tourisme en a témoigné mercredi. Parmi les lauréats sélectionnés, on a vu là des représentants de la  » génération Y  » proposer une balade touristique sur le même mode qu’un jeu vidéo (entreprise Wizar). D’autres ont niché un majordome, pardon, un assistant numérique, dans un mobile (Wiidii). D’autres encore imaginent des solutions malignes pour un budget prédéfini (Simpki). Ou bien, ils expliquent à partir d’un smarphone tout ce que l’on peut faire et découvrir lorsque l’on quitte l’autoroute (Waynote). Les créateurs de SamBoat,eux, sont  devenus les premiers opérateurs de France à mettre en relation des propriétaires de bâteaux avec des particuliers qui souhaitent naviguer.

« Travaillez, prenez de la peine. C’est le fonds qui manque le moins » disait déjà ce bon Monsieur de La Fontaine il y a plus de 300 ans.

Pour en savoir plus : http://rencontres-etourisme.fr

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