Les coopératives agricoles courent à Pau


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/05/2016 PAR Jean-Jacques Nicomette

« En France, les coopératives agricoles sont liées aux territoires sur lesquels elles sont implantées » rappelle Christian Pèes, le président d’Euralis. «  Non seulement, elles sont créatrices de valeur pour leurs adhérents, mais elles créent aussi de l’emploi et offrent au consommateur une garantie de traçabilité et de qualité des produits ». 

Maïs, foie gras, viandes, légumes…Quant à leur activité, elle est extrêmement diversifiée. « Les coopératives représentent une marque alimentaire sur trois dans les rayons des supermarchés. Sans parler de  tous les produits bruts qui constituent une part centrale de l’alimentation des Français » note-t-on en Béarn.

« Lorsque l’on parle d’Euralis par exemple, on pense souvent maïs et éventuellement légumes. Mais il y a aussi le foie-gras (Montfort, Rougié), le magret, les frais emballés destinés à la grande distribution,  les charcuteries et le rayon traiteur proposés sous la marque Jean Stalaven, d’autres  produits encore»

Autant de spécialités qui, rappelle Christian Pèes, s’appuient fréquemment sur des labels de qualité. L’IGP Foie gras du Sud-Ouest concerne ainsi 4,5 millions de canards tandis que le Label Rouge est attribué à 6,2 millions de volailles. Sans oublier les 15 400 bovins répertoriés en  bœuf blond aquitain.

« Nous avons également lancé un soja de pays made in France, sans OGM bien sûr, à destination des filières de viande qui l’utilisent. Tout cela constitue un ensemble qui fait de notre coopérative un acteur régional important ».

« Des foulées royales » et un marché des producteurs Du 3 au 12 juin, le message sera diffusé dans toute la France. Il connaîtra un temps fort dans les Pyrénées-Atlantiques avec la tenue du Semi-Marathon national des coopératives agricoles. Cette épreuve disputée tous les deux ans et réservée aux salariés de ces entreprises réunira près de 1 800 compétiteurs en Béarn.

Christian Pèes, le président d'Euralis (à d.), et Marc Martin, directeur général adjoint : une occasion de mieux faire connaître les produits du groupe

Pour 2016, son organisation a été confiée à Euralis, qui a bénéficié du soutien de la Communauté d’agglomération. Un nom lui a été trouvé : « Les foulées royales de Pau ».
Trois courses figurent au programme. Un parcours de 21,1 kilomètres partira de la place Royale, au cœur de la cité, pour se diriger vers l’Est et aboutir au château de Franqueville dont la colline produit depuis quelques années un vin de jurançon au caractère bien trempé.

Une course de 10 kilomètres ainsi qu’une marche de 6 kilomètres sont également prévues. Le cœur de la fête étant pour sa part installé au parc des expositions. Un diner de gala amènera les coureurs et leurs accompagnateurs à y déguster les produits du groupe coopératif, cela va de soi.
Le grand public ne sera pas oublié pour autant. Un marché des producteurs réunissant une quarantaine de stands sera installé place Royale, le samedi 4 juin. Il permettra de découvrir une partie des spécialités proposées dans les magasins Point Vert par les agriculteurs locaux sous la marque « La table des producteurs ».

Le concept fonctionne bien : « Le chiffre d’affaire a dépassé les 7 millions d’euros. Il connait chaque année une progression à deux chiffres ».

Grippe aviaire : le tsunami aura un prixSans doute parlera-t-on aussi devant les étals de la grave crise à laquelle la filière canards vient d’être confrontée. Après les mesures draconiennes prises pour lutter contre la grippe aviaire, celle-ci est actuellement en phase de repeuplement des élevages. Un tsunami sanitaire qui n’a épargné personne et dont les conséquences vont continuer à se faire sentir.

« On va passer à un schéma d’organisation qui fera la part belle au sanitaire » explique Christian Pèes. « Les conditions de production mises en place amèneront des coupe-circuits à se déclencher de manière automatique lorsque l’épidémie réapparaitra. Ce qui l’empêchera de se propager. Comme il s’agit là d’un schéma plus coûteux, il faudra que l’on soit capable de payer plus les producteurs. Ce qui revient à dire que les consommateurs devront aussi payer plus cher le foie gras et la viande de canard ».

« Globalement, cette opération est traumatisante pour la filière. Même si l’accompagnement de l’Etat se fait à date. Car les producteurs devraient toucher les premières indemnisations à partir de la mi-juin. Il faut néanmoins rappeler que les canards sont des porteurs sains de la maladie. Ils n’en meurent pas. Le travail que l’on réalise profite en fait à toutes les autres volailles, notamment celles destinées à l’exportation ».

Le site du semi-marathon : http://www.semimarathondescoops.com

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