Les éleveurs réclament des mesures d’urgence pour faire face à la hausse des charges


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/04/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

Les éleveurs périgourdins, comme leurs confrères à l’échelle nationale, redoutent de finir sur la paille et en ont « assez d’être des vaches à lait ». Pour exprimer leur colère, ils ont manifesté, à l’appel de la FDSEA, des JA et de la Fédération des producteurs de lait. Symboliquement, ils ont choisi deux entrées de grandes surfaces, l’une à Bergerac et la seconde en proche banlieue de Périgueux, pour organiser des barrages et interpeller les automobilistes. il s’agissait d’une journée d’action nationale. Des actions ont été comptabilisées dans 70 départements. Les agriculteurs réclament des mesures d’urgence pour faire face à la hausse des charges. « Depuis le mois de juillet 2012, nos charges ont terriblement augmenté : les prix du soja, et des engrais se sont envolés, le fioul a doublé. Pendant ce temps là, le prix du lait n’a pas bougé. Il n’y a pas eu d’acord sur le prix du lait depuis août 2009. Nous en sommes toujours à 300 euros les mille litres. Face à hausse du coût des matières premières, nous ne tiendrons pas lontemps. Dans ce département, il reste actuellement 500 points de collecte. D’ici la fin de l’année, il devrait en rester 400 ou tout au plus 420. Notre métier n’attire plus dans ces conditions. Les gens doivent aussi comprendre qu’un éleveur laitier représente quatre à cinq emplois induits », explique Christian Denoix, président de la FDPL 24 (producteurs de lait). Les producteurs de lait réclament une hausse de 3 centimes sur le litre de lait, pour compenser la hausse des charges (de 30 euros pour 1 000 litres, soit près de 10 % du prix de vente, en 2012).
Le sujet est en négociation mais bloque pour l’instant sur la proposition de certaines enseignes de la grande distribution.

Toutes les productions animales concernéesCette envolée des prix, des charges touche toutes les productions animales, le lait, le bovin viande, mais aussi la volaille, même si celle-ci se porte un peu mieux. « En élevage caprin, nous rencontrons les mêmes difficultés. Nous aussi, nous demandons une revalorisation du prix du lait de chèvre de 120 euros, par 1000 litres », précise Hervé Freyssinet, du syndicat caprin. Les agriculteurs réclament une meilleure rémunération de leurs productions par les grandes surfaces. « Ce que nous demandons équivaut à une hausse de 3 centimes pour 200g d’emmental et de 5 centimes pour 4 pots de 125g de yaourts, » intervient un autre responsable agricole.
Les deux manifestations, à Bergerac, et en proche banlieue de Périgueux ont pris fin après 16 heures, après qu’une délégation ait été reçue par la direction du Auchan Marsac.

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