Les élus lancent la 94ème Foire internationale de Bordeaux


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/05/2013 PAR Elodie Souslikoff

Ils étaient tous là : Alain Juppé, maire de Bordeaux, Vincent Feltesse, président de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux), Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, Michel Delpuech, préfet de Gironde et Gilles Savary, vice-président du Conseil général de Gironde. « Il y a beaucoup de niveaux administratifs en France, peut-être trop, c’est pour ça que nous sommes si nombreux » plaisante Gilles Savary à l’adresse de la délégation ivoirienne. Les ministres du commerce, Jean-Louis Billon et du tourisme, Roger Kacou, l’ambassadeur de Côte d’ivoire en France Charles Gomis et le gouverneur d’Abidjan Robert Beugré Mambé rient de bon coeur. Chacun souligne l’importance de l’amitié franco-africaine, Alain Juppé regrettant l’absence d’Alassane Ouattara, président ivoirien, Alain Rousset renchérissant sur l’importance à accorder à l’Afrique dans le développement de la francophonie, évoquée plus tôt par le maire de Bordeaux.

A propos de la foire, tous insistent sur l’importance de la convivialité de cet événement festif mais avant tout commercial, à l’heure où le numérique « aurait pu enlever ces échanges physiques » dixit Vincent Feltesse.

Puis, la petite masse d’élus et représentants aquitains et ivoiriens s’en sont allés déguster fraises du Périgord, charcuterie du Sud Ouest, vins de Bordeaux et autres produits régionaux. Un crochet obligatoire par le stand de la Côte d’Ivoire, de la Région Aquitaine, du Conseil général de la Gironde, de l’Ademe et un tour en petit train ont ponctué l’inauguration, sous un ciel capricieux et des allées humides mais tout de même bien garnies.

Tacles politiques

L’inauguration a cependant été l’occasion pour ces élus de défendre leurs actions, chacun se livrant à une démonstration flatteuse de sa ville, métropole, département ou région. Alain Juppé s’est félicité du sondage récent plaçant Bordeaux comme deuxième ville préférée des Français, Vincent Feltesse a évoqué les défis de la métropole qui a pour ambition d’accueillir un million d’habitants dans les années à venir tandis qu’Alain Rousset a souligné l’attractivité de l’Aquitaine en termes d’emploi.

Mais surtout, le maire de Bordeaux n’a pas hésité à tacler Vincent Feltesse, son probable rival à la campagne municipale de 2014, sur le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche dont il est le rapporteur à l’Assemblée Nationale. Le texte permettrait notamment de faciliter le développement des cours en anglais dans l’enseignement supérieur en assouplissant la loi Toubon. « Il serait dommage que cela soit perçu comme un signe de renoncement à la langue française ». Réponse du président de la Cub : « l’enseignement en langue anglaise existe déjà dans certaines écoles. La langue française ne doit bien sûr pas être totalement supprimée ». Gilles Savary enfonce le clou : « En tant qu’ancien eurodéputé, j’ai pu constater le retard de la France dans l’apprentissage des langues. » Ambiance. Dans le public, Guy M’Bengue, directeur de l’association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire, sourit : « En tout cas, c’est une belle leçon de démocratie pour nous! ».


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles