Les idées reçues sur la pauvreté, l’immigration, l’assistanat et la fraude…


ATD Quart Monde
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2012 PAR Nicolas César

« Non, les pauvres ne sont pas des assistés ». Pour tordre le coup à cette idée reçue, le document rappelle l’enquête : « L’influence des incitations financières sur le retour à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux » menée en 2009 par la Direction Générale du Trésor. Cette dernière montre que la valeur accordée au travail et la volonté d’assurer le meilleur avenir possible aux siens conduisent la plupart des bénéficiaires à accepter la reprise d’un emploi, même sans gain financier immédiat (http://bit.ly/ADZjZG). Les principaux freins évoqués pour la reprise d’un travail sont le manque d’emplois, de moyens de transport, de formations adaptées, de modes de garde accessibles, etc. A noter que la moitié des personnes éligibles au RSA n’en fait pas la demande (source Odenore http://bit.ly/zfPwiI). Au 31 décembre 2010, une étude du Fonds CMU estimait que le nombre de personnes n’ayant pas recours à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) était de plus de 20%.    
Les pauvres sont aussi souvent stigmatisés comme des fraudeurs. Voici quelques chiffres cités dans le document qui reflètent une toute autre réalité. La CNAF estime le taux de fraude à 0,46% pour les prestations familiales, 3,1% pour l’API (Allocation Parent Isolé), 3,6% pour le RMI-RSA (source : AFP, 29 avril 2010). C’est à comparer avec la fraude aux prélèvements sociaux dûe aux entreprises, évaluée à entre 8 et 12 Milliards € et qui concernerait 10% des entreprises (source Conseil des prélèvements obligatoires en 2007), et avec la fraude fiscale, évaluée à entre 20 et 25 Milliards € par le Conseil des prélèvements obligatoires en 2007, ou 30 Milliards € par la Direction du Budget, ou encore 50 Milliards € par la Commission Européenne.     

Non, l’immigration ne coûte pas à la France. Elle l’enrichit au contraire
L’immigration coûte chaque année 48 milliard d’euros à la France en prestations sociales, mais elle rapporte 60 milliards d’euros en impôts et cotisations sociales (source ministère de la Santé et des affaires sociales et étude de l’université de Lille-II de juillet 2010, voir http://bit.ly/Ifs8Zo). La population immigrée est en moyenne plus jeune et en bonne santé que les autres habitants de la France. Or dans les prestations sociales la maladie pèse 47% et la retraite 31% (les autres dépenses étant les allocations chômage, le RSA, les allocations logement et les allocations familiales). En moyenne, la contribution nette de chaque immigré (différence entre ce qu’il verse et ce qu’il reçoit en impôts et cotisations sociales) est de l’ordre de 1500 € par an. « La population immigrée est donc une chance pour aider au paiement de nos retraites », conclut ATD Quart Monde. A méditer.

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