Les temps sont particulièrement difficiles pour le secteur du bâtiment, et notamment pour les petites entreprises. L’activité de l’artisanat du bâtiment affiche des prévisions négatives pour 2012 : -0,3% dans l’Union européenne et environ -1% en France. C’est pourquoi, les représentants des TPE du bâtiment, EBC, au niveau européen, et la Capeb en France, tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme et poussent deux directives pour trouver des relais de croissance. La première porte sur l’efficacité énergétique et l’autre sur les marchés publics. Pour eux, ce sont deux leviers indispensables, afin de relancer l’activité. Pour mémoire, en France, la rénovation énergétique a généré en 2011 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 16% du marché de l’entretien amélioration.
L’avenir du bâtiment passe par la rénovation énergétique et un meilleur accès aux marchés publics
« L’Europe doit aider les artisans et les petites et moyennes entreprises du secteur de la construction à jouer leur rôle de fer de lance de l’économie européenne », a avancé José Antonio Calvo Delgado, le patron d’EBC, qui représente deux millions d’entreprises. Le marché potentiel impacté par la directive sur l’efficacité énergétique représenterait selon les organisations 50 milliards d’euros. Ce texte doit être approuvé par le Parlement et par les États membres dans les prochaines semaines. Autre point clé, la révision de la directive sur les marchés publics, en cours de discussion dans les instances européennes. Elle permettrait, selon EBC et la Capeb, de leur rendre accès plus facilement aux marchés publics. EBC précise que la directive doit également interdire les offres anormalement basses et encadrer les délais de soumission des offres et le choix des procédures, pour ne pas laisser de place à l’arbitraire. De son côté, la Capeb demande l’abaissement du seuil de recours à l’appel d’offres à 125 000 euros, la limitation du recours aux PPP (Partenariats public-privé) et aux contrats de partenariats, ainsi que l’élection de l’apprentissage au titre des clauses d’insertion dans les marchés publics. L’EBC et la Capeb en sont convaincus : leur avenir dépend de ces deux directives européennes.