Pitigaïa : quand la puériculture devient bio


Pitigaïa
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/12/2020 PAR Yoan DENECHAU

Aline et Céline, co-fondatrices de Pitigaïa se sont rencontrées en 2018. La première a travaillé dans le prêt à porter féminin pendant dix ans, la seconde est ancienne travailleuse sociale et passionnée de couture. Ce qui les unit, au-delà d’être toutes deux mères de trois enfants, c’est leur volonté de préserver la santé des enfants dès les 1 000 premiers jours de vie. « C’est la période la plus importante pour les enfants, tant du point de vue de l’éducation que de la santé », précise Aline Gros. Après avoir intégré la coopérative d’activités Heliscoop, qui accompagne les porteurs de projets en Charente, elles ont une idée : lancer 3 P’tits Chamailleurs, une marque de puériculture éco-responsable en juin 2020.

La création de leur marque part aussi d’un constat : « l’exposition des mères et des enfants à des produits polluants depuis 50 ans a impacté la fertilité, à tel point que d’ici 2050 nous ne pourrions plus procréer sans avoir recours à la PMA . Il faut protéger les enfants dès la naissance », souligne Aline Gros. Pour l’entrepreneure, le domaine de la puériculture ne peut échapper à des fabrications plus respectueuses de l’environnement et se limiter à des produits polluants comme le polyester. « Il n’est pas normal de ne pas protéger nos enfants, l’industrie textile est celle qui pollue le plus au monde ».

Valeur environnementale et sociétale

Ainsi, Aline Gros et Céline Brudey ont lancé Pitigaïa en novembre pour aller plus loin dans leur engagement, qui n’est plus seulement sanitaire et environnemental, mais aussi sociétal. « A la base l’idée était de transformer 3 P’tits Chamailleurs en une marque 100 % bio, mais nous en avons créé une autre », souligne-t-elle. Pitigaïa propose donc des articles labellisés « 100 % GOTS » (Global Organic Textil Standard), le plus haut niveau de certification biologique des textiles. « Cela permet une bonne traçabilité du textile, ce qui est plutôt rare dans la puériculture, même si plusieurs petites marques se montent », ajoute Aline Gros.

Côté produit, Pitigaïa passe uniquement par des fournisseurs français, pour assurer au-delà du bio, un article made in France. « L’assemblage est effectué en chantier d’insertion uniquement en Nouvelle-Aquitaine. Nous attendons d’ailleurs un agrément ‘Entreprise solidaire d’utilité sociale’ (Esus) dans les semaines qui viennent pour nous inscrire dans l’économie sociale et solidaire », ajoute la co-fondatrice de Pitigaïa.

La société charentaise a fait le choix d’être son propre distributeur. « Nous avons démarché des revendeurs, mais beaucoup voulaient se faire une grosse marge sur nos produits, regrette Aline Gros. Nous ne voulons pas protéger les enfants en tapant au portefeuille de leurs parents ». Pitigaïa se concentre donc sur sa boutique en ligne, mais pourrait ouvrir une boutique physique à l’avenir. La société, qui veut changer les habitudes de consommation, envisage de proposer un circuit de seconde main pour ses produits, plutôt que de les jeter, et réfléchit même à les valoriser notamment par le compostage…

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