Quelles suites après les manifestations sur les retraites à Paris, Bordeaux…. ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2010 PAR Nicolas César

Les syndicats ont encore une fois démontré leurs faiblesses, leur incapacité à peser sur l’économie et ici, en l’occurence, sur le gouvernement. Il y a fort à parier que les gens qui étaient dans la rue hier pour manifester contre cette réforme des retraites savaient que le gouvernement resterait inflexible… D’ailleurs, au lendemain de ces manifestations qui ont réuni de un à trois millions de personnes, François Fillon, le Premier ministre, a opposé ce vendredi 24 septembre un « non ferme et tranquille » aux grévistes et aux syndicats. Une situation qui va accroître encore un peu plus le fatalisme d’un certain nombre d’employés et fragiliser des syndicats de moins en moins influents dans les entreprises… Et dans ce combat, c’est la démocratie qui y perd… « Gouverner la France, c’est savoir écouter, mais c’est aussi savoir dire non », a justifié François Fillon…, invoquant l’héritage social.

La plus grande manifestation depuis le CPE

Mais, si l’argument se comprend sur un plan économique, que sera-t-il fait pour favoriser le travail des séniors, dramatiquement bas en France ? Actuellement, les jeunes entrent en moyenne à 27 ans sur le marché du travail et sont confrontés à un monde du travail de plus en plus précaire. Et, à partir de 50 ans, de nombreux salariés se retrouvent au chômage. On comprend aisément pourquoi 70% des français sont opposés à cette réforme selon les sondages. Hier, ils étaient quand même près de trois millions à « sacrifier » un jour de salaire pour dire leur refus de cette réforme qu’ils jugent « injuste ». De leur côté, les syndicats n’entendent pas désarmer. L’intersyndicale, réunie au siège de la CGT à Montreuil, a décidé d’organiser deux nouvelles journées de mobilisation, avec des manifestations le samedi 2 octobre dans toute la France puis une journée de grèves et de manifestations le mardi 12 octobre, pendant le débat au Sénat. Pour Dominique de Villepin, le gouvernement doit faire des concessions sur le deuxième volet de la réforme, le report de 65 à 67 ans de l’âge légal pour l’obtention d’une retraite à taux plein. « On peut améliorer cette réforme en s’attaquant au deuxième seuil, a déclaré l’ancien premier ministre sur Canal+. Le gouvernement doit savoir faire ce que je n’ai pas su faire au moment du CPE, c’est-à-dire un compromis. » Sur France Bleu Poitou, Ségolène Royal a, quant à elle, déclaré que la bataille des chiffres sur la mobilisation contre la réforme des retraites lui faisait « penser à Louis XVI dans son palais qui fermait ses volets pour ne pas entendre le peuple gronder ». Mais, n’oublions pas que l’UMP n’a pas la majorité absolue au Sénat…

Nicolas César

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