Rencontres Nationales du Numérique : Fleur Pellerin parle financement des start-up


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/12/2017 PAR Julien PRIVAT

17 heures. Fleur Pellerin franchit les portes de Cobalt, tiers-lieu dédié au numérique en plein centre-ville de Poitiers. A l’intérieur, l’ancienne ministre a pu découvrir les 25 stands de start-up du numérique (objets connectés, applications, robots, réalités virtuelles sont à l’honneur). Inviter Fleur Pellerin pour les Rencontres Nationales du Numérique (RNN), quelque chose de logique selon les organisateurs car elle est certes l’ancienne ministre de la Culture mais surtout ancienne ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), à l’Innovation et à l’Économie numérique puis secrétaire d’État chargée du commerce extérieur, du Développement du Tourisme et des Français de l’étranger. Surtout, en 2016, elle a créé un fonds d’investissement, Korelya Capital. Ce dernier accompagne les investissements coréens en France dans le domaine des nouvelles technologies et finance notamment les start-up françaises en leur donnant accès et visibilité sur les marchés asiatiques. Fleur Pellerin était donc présente ce jeudi soir à Poitiers pour prodiguer de précieux conseils lors d’une conférence sur le financement des start-up. 

Dès ses premiers pas, elle est accaparée pour discuter argent et levée de fonds avec les dirigeants de ces jeunes start-ups. « Les start-up ont besoin de rayonner sur l’ensemble de la France, voire plus loin. Pour cela, elles ont besoin d’accéder à des financements. C’est pour cette principale raison que nous vous avons sollicitée », explique Lisa Harel, directrice du réSeau des Professionnels du Numérique (SPN) qui organise les Rencontres Nationales du Numérique.

Une bonne dynamique

Après ces discussions d’une demi-heure, la presse peut l’approcher. L’occasion de rentrer dans le vif du sujet. Concernant la levée de fonds des starts-up en France, Fleur Pellerin rappelle que les voyants sont au vert. « Les chiffres sont positifs. Pour la levée de fonds, nous sommes passés devant l’Allemagne et nous talonnons le Royaume-Uni. La dynamique est vraiment bonne. » Début 2017, Clipperton, une société de conseil en placement financiers, a établi un classement où la France se démarque sur l’investissement dans les start-up avec la plus forte croissance. En 2016, le Royaume-Uni arrive en tête avec environ 3,6 milliards d’euros d’investissements (+ 9 %), suivi par la France avec 2,3 milliards (+ 22 %) et l’Allemagne (2,6 milliards, +5 %). 

Mais les 2/3 de ces levées de fonds le sont en Ile-de-France. « Nous avons conscience que c’est plus difficile en province. C’est pour cela que nous nous déplaçons parfois pour écouter les présentations des start-ups », poursuit Fleur Pellerin, lors de l’entretien. La directrice du SPN saute sur l’occasion pour lancer une invitation. « Le SPN aimerait bien vous recevoir ici », enchérit Lisa Harel.

De précieux conseils

Quant aux conseils que Fleur Pellerin donne aux entreprises dans leur démarche de levée de fonds, ils sont simples et précieux.  « J’en retiens trois. Tout d’abord je pense qu’il faut bien choisir le montant de la levée de fonds, bien calibrer les besoins, justifier à quoi va servir cet argent ; Il faut aussi se faire « mentoriser » en sollicitant des gens qui sont passés par là et qui partagent leur expérience ; après je dirais qu’il faut bien s’entourer, bien choisir ses associés car forcément quand on finance un projet, on regarde l’équipe qui vient nous solliciter et la cohésion au sein du groupe de cohésion. »

Le temps est compté pour Fleur Pellerin qui poursuit sa visite par un tour des stands de start-up accompagnée par Alain Claeys, maire de Poitiers et président de la communauté urbaine de Grand Poitiers. Elle découvre tous les travaux qui se font en Nouvelle-Aquitaine et fait preuve de curiosité, elle essaie des applications, demande comment ça fonctionne, sur quel modèle économique. Puis il est déjà l’heure pour elle de se préparer pour sa conférence sur le financement des start-up. 

En tout cas ce qui est encourageant, c’est l’intérêt que suscite ces start-up. Un nouveau modèle économique qui prend une place de plus en plus importante dans la société. Même s’il est difficile d’obtenir le chiffre exact du nombre de start-up en France pour se faire un ordre d’idée, on regarde les investissements. Parmi les principaux investisseurs, il y a la Banque Publique d’Investissement (BPI). En 2016, elle a financé 3 600 start-up contre 1 600 en 2013. Autre chiffre, la France compte aujourd’hui 200 fonds d’investissement pour les start-up, contre 100 en Allemagne. Preuve que la dynamique est bien lancée.

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