Réseau de Transport d’Electricité du Sud Ouest renforce ses investissements de sécurisation


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/04/2009 PAR Joël AUBERT

En tout cas pour les responsables de RTE, filiale à 100% d’EDF, les investissements réalisés ces dernières années ont permis de faire face beaucoup mieux que ce ne fût le cas lors de la tempête de 2009. Ils vont être poursuivis et amplifiés.

L’Aquitaine grande consommatrice d’électricité

L’enjeu est d’autant plus important que le Grand Sud Ouest, et l’Aquitaine en premier lieu, occupent les premiers rangs de la consommation d’électricité : une augmentation de 3,1% en 2008 par rapport à 2007, supérieure à la moyenne française (2,7%) et une croissance de 11,3% depuis 2004, c’est à dire deux fois plus élevée que l’évolution nationale, de 5,5%. La démographie, marquée par l’arrivée régulière de nouveaux aquitains est à la source de cette progression due largement aux besoins de la clientèle domestique. Une période relativement courte mais froide de l’hiver 2008 a en outre contribué à cette hausse.

La « sécurisation » continue et s’accélère
Pour M.Hoffman, le directeur du Réseau Sud Ouest, dont le centre névralgique est à Toulouse, ce constat ne fait que rendre plus nécessaire la poursuite et le développement du programme d’investissements: plus d’un milliard d’euros, l’effort le plus important entrepris depuis la création de l’entreprise en 2000. Et en premier lieu celui dit de « sécurisation », tel qu’il a été défini et financé au niveau national. En Aquitaine les investissements passeront de 116 millions d’euros en 2008 à 200 millions cette année. Plusieurs villes et agglomérations en bénéficient dont Dax, Marmande, l’agglomération Bayonne-Anglet-Biarritz le renouvellement de réseaux existants étant devenu, on le comprend, prioritaire, y compris en vallée de Soule pour la ligne Barragary-Licq proche de Mauléon qui a été construite en 1917.

Des pylônes anti-cascade
La sécurisation entreprise dont l’échéance est fixée à 2017 passe par plusieurs types de travaux, l’élargissement des tranchées où passent les lignes susceptibles d’être coupées par la chute des arbres. Pour prendre la mesure de ces réalisations il faut savoir qu’au plus fort de la tempête de janvier dernier, dans le sud ouest, 3.500 des 18.000 kilomètres de ligne étaient hors tension ! L’installation de pylônes anti-cascade tous les 3 à 5 kilomètres destinés à éviter la chute d’un ensemble de pylônes comme un château de cartes –140 avaient été posés en 2008- est un autre volet essentiel de ce programme : il a permis que six fois moins de pylônes et de postes de transformation électrique soient endommagés. Mais pour garantir le meilleur niveau de service, RTE doit avant même que d’organiser la distribution du courant veiller à l’équilibre délicat de l’offre et de la demande. Une mission quotidienne qui découle pour l’ensemble de l’Hexagone de prévisions bâties à partir des valeurs de températures et de nébulosités recueillies auprès de 26 villes, dont Bordeaux, Biarritz, Limoges, Nîmes et Toulouse.

L’électricité éolienne arrive

Cette gestion, au jour le jour, est complétée par la définition d’un prévisionnel à deux ans. Aujourd’hui pour les responsables sud ouest l’équilibre est assuré jusqu’en 2015. Et RTE met en avant ses futurs investissements destinés à raccorder à son réseau l’énergie électrique de source éolienne. Rappelant que celle-ci a déjà été multipliée par dix en cinq ans, il évalue à un milliard d’euros d’ici 2020 les investissements nécessaires pour accueillir la production d’un parc évalué à quelques 20.000 mégawatts. Dans le sud ouest 56 sites éoliens (20 en Midi-Pyrénées, 36 en Languedoc-Roussillon) sont en service et représentent une puissance installée de 572 mégawatts. 2009 marquera une nouvelle étape de cette politique de diversification avec la mise en route de 55 projets nouveaux dont la production est estimée à 1100 mégawatts. A ces niveaux-là de production nous ne sommes plus dans l’anecdotique et l’alibi.

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