Restructurer une économie de proximité dans les territoires ruraux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/12/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Le principal objectif de la journée de restitution du projet Sentinelle du 5 décembre qui s’est tenue à Périgueux  était de dresser un diagnostic économique social et environnemental des deux chantiers expérimentaux du projet Sentinelle. Pour mémoire, ce projet innovant en partenariat avec le Casdar, dont le chef de la file est la chambre d’agriculture de la Dordogne, a consisté à faire émerger des schémas inédits de distribution de produits locaux, en Ariège et en Dordogne. En Dordogne,  la Chambre d’agriculturea créé la plate-forme logistique de distribution de produits locaux, Mangeons 24. Le but est l’approvisionnement des cantines scolaires, crèches et maisons de retraites en produits locaux de qualité, en quantité suffisante et bio si possible. Et la marque Saveurs du Périgord a aussi été développée (cf aqui.fr, janvier 2012). Ce projet interrégional comporte neuf partenaires techniques : les chambres d’agriculture de l’Ariège et de la Dordogne, la chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine, les lycées d’enseignements agricoles du Périgord et d’Ariège Pyrénées avec leur centre de formation professionnelle, les pays du Périgord vert et des portes d’Ariège Pyrénées, Bordeaux Sciences Agro et Agrosup Dijon. 

Les plateformes doivent atteindre l’équilibre économiqueAu cours de l’année 2012, plusieurs actions ont été développées. Il s’agissait notamment de comparer différents systèmes mis en place en fonction des territoires, de proposer des modèles de schémas innovants par la caractérisation de filières nouvelle génération, de proposer une adaptation des disposififs de formation liée aux nouvelles compétences ainsi développées. Un des buts de cette première journée de restitution était de réaliser des approches systèmatiques des organisations mises en place. Le paysage français fait apparaître 17 plateformes. Les premières ont été créées en 2000, mais on observe une accélération à partir de 2009, aussi bien en zones rurales qu’en milieu urbain. Les plateformes sont légèrement plus présentes dans les lieux où les circuits courts innovants sont fortement ancrés. La quasi totalité de ces structures bénéficient du soutien des collectivités territoriales. La coopérative est la forme juridique la plus usitée, et la zone départementale est privilégiée. Les principales difficultés rencontrées par ces plateformes  sont la mobilisation des partenaires, de convaincre agriculteurs et restauration collective et d’atteindre l’équilibre économique. Sans doute l’étape la plus difficile, en raison de la structuration de l’offre face à la demande.

Marque ombrelle territoriale Une marque ombrelle est « une marque utilisée simultanément pour un ensemble de produits hétérogènes à l’échelle d’un groupe ou d’une gamme qui permet de faire bénéficier l’ensemble des produits abrités de la notoriété et de l’image de la marque ombrelle.  » Exemple, en Dordogne, Saveurs du Périgord qui comporte 150 références. Les points communs observés sur cinq marques ombrelles sont une identité territoriale forte, une diversité agricole, la présence selon les cas de signes officiels de qualité (IGP, AOC, AOP), la préexistence ou non  de circuits courts et un tissu agroalimentaire développé. Les enjeux des marques ombrelles territoriales sont d’être profitables à l’agriculture locale, d’assurer les approvisionnements notamment dans le cas de la GMS et de négocier avec au mieux, de trouver les solutions de financements pour la faire vivre, d’entretenir et de développer des liens étroits entre fournisseurs et consommateurs. 70 % des dépenses alimentaires des ménages se font en supermarchés, d’où l’intérêt pour les marques ombrelles de tenir compte de ce débouché essentiel. 

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