Tesseract met les constructions et équipements à l’épreuve des séismes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/11/2016 PAR Solène MÉRIC

« Pour qualifier le comportement d’une structure ou d’un équipement lors d’un séisme, deux types de méthodes, parfois complémentaires, existent : la simulation par calcul numérique et l’essai physique », explique Olivier Bardou, expert vibrations au Cetim. Si en matière de simulation et d’essai vibratoire la réputation du Cetim n’est plus à faire, manquait à sa palette un outil permettant de recréer en laboratoire des conditions sismiques réelles à savoir une sollicitation des équipements qui soit multi-axiale, de durée relativement courte et à basse fréquence.
C’est désormais chose faite grâce à la conception par l’institut FCBA de cette nouvelle plate-forme, qui se caractérise, par sa table sismique multi-axiale permettant, grâce à deux vérins, des déplacements horizontaux ET verticaux simultanés, tout en assurant assurant des accélérations jusqu’à 5G. C’est bien dans ce caractère bi-axial que réside la nouveauté de cette plateforme. Si Tesseract n’est pas de ce point de vue véritablement unique en son genre, la plupart des plate-formes d’essais, au niveau mondial sont encore majoritairement de type mono-axiales. Elles permettent donc la reconstitution de vibrations mais pas de véritables mouvements sismiques.

Une plateforme adaptable « à toutes les demandes »«En outre, avertit d’ores et déjà Patrice Garcia, Responsable du laboratoire de mécanique du FCBA, la configuration actuelle du Tesseract, telle que présentée lors de l’inauguration, n’est pas figée. Tout est déjà pensé pour que la plate-forme puisse évoluée et soit adaptable à toutes les demandes qui pourraient nous être faites : accélération plus fortes, évolution en 6° liberté, etc… Et ainsi permettre la validation de structures ou d’équipements au regard de certifications diverses et variées à travers le monde ». De plus, outre la réalisation des essais sismiques sur leurs structures et produits, l’intérêt pour les industriels est aussi de pouvoir bénéficier des conseils et accompagnements des experts du Cetim et de FCBA autour des résultats, afin de les optimiser au mieux.
Si la machine reste relativement compacte (2m x 2m), « arriver à monter la table a été en soi un problème d’ingénieur. Il a fallu calculer les besoins hydrauliques pour être sûrs que la table puisse répondre à tous les signaux demandés, définir les besoins électroniques pour piloter la machine, ou même encore s’assurer de la masse sismique du terrain où elle est installée », afin, en effet, que les essais sismiques n’aient pas de conséquences sur l’environnement direct de la plate-forme…
Telle qu’elle a été conçue, la plate-forme se veut être particulièrement adaptée « aux équipements de centrales nucléaires, aux sites oil & gaz, au ferroviaire et à l’aéronautique », explique Patrice Garcia. Autant de marchés qui s’ouvrent donc encore davantage à la CETIM et à FCBA, qui de son côté, possédait déjà depuis 10 ans une plateforme d’essais mono-axiale, également développée en interne, et dédiée aux validations et expérimentations mécaniques autour de la construction bois. C’est d’ailleurs au regard de cette expertise largement éprouvée, que le partenariat ambitieux, mais réussi, entre les deux instituts s’est réalisé.

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