Le contrat de tourisme pour la Côte Atlantique passe par le Pays basque


F.D.
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 02/08/2018 PAR Felix Dufour

Nul n’en doute, le Pays basque et sa côte sont incontournables quand on parle de tourisme. Aussi n’était-il pas surprenant de voir débarquer en fin de semaine, Delphine Gény-Stéphann, secrétaire d’Etat chargée du tourisme auprès le ministre de l’Économie Bruno  Bruno Le-Maire. Qui possède une maison familiale près de Saint-Pée-sur-Nivelle. Une journée menée tambour battant débutée le matin à Anglet et qui se poursuivait à l’heure du déjeuner à Saint-Jean-Pied-de-Port puis chez Pierre Oteiza, (Photo DR) symbole d’un Pays basque qui a réussi, avec le Kintoa à ressusciter une race de porc basque, puis une filière sans pour autant renier les valeurs du Pays. Le Fédérateur de la Vallée des Aldudes a accompli un superbe show qui valait bien un détour de la part de la secrétaire d’Etat…

Mais c’est à Anglet, à la pépinière Olatu Leku, aux portes de la Forêt de Chiberta où nichent en un véritable laboratoire, un incubateur, les start up de la glisse, mais aussi l’Eurosima qui en centralise les entreprises qu’a débuté la visite. Habilement préparée par le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne-Pays basque André Garreta. Si le maire d’Anglet -et vice président de la Communauté d’agglomération Pays basque- Claude Olive était présent, sa conseillère municipale -d’opposition- Sandrine Derville l’était aussi pour une bonne raison: elle est également vice-présidente du Conseil régional, chargée… du tourisme. Comme se sont associés à cette visite le député Vincent Bru et le préfet des Pyrénées Atlantiques, Gilbert Payet. Le sous-préfet de Bayonne Stéphane Jonathan, après deux gros moceaux en matière de sécurité, les Fêtes de Bayonne et le passage du Tour de France, avait pris lui quelques jours de vacances…

Au Pays basque, 2036 entreprises et 9000 emplois dédiés au tourisme

 Tout d’abord, Delphine Gény-Stéphann, avant de présenter son projet s’est mise à l’écoute des professionnels du tourisme à la faveur d’une table ronde au cours de laquelle le président de la CCI rappela l’importance de la filière: « Ce sont 2036 entrepri-

Pierre Oreiza et secretiare d etat tourisme

ses et 9000 emplois qui génèrent 700 millions d’euros de retombées économiques pour le Pays basque. Un chiffre qui pourrait être multiplié avec le développement des croisières dans le port de Bayonne ou de Saint-Jean-de-Luz qui n’accueillent qu’une vingtaine d’escales », regrette André Garreta. Ce chiffre pourrait être largement développé mais nous manquons de financement pour améliorer l’accueil.  » À propos d’accueil, le président a ajouté qu’avec 74 000 lits marchands, ll y avait insuffisance d’offres, mais souvent l’hôtellerie est familiale, de toutes petites PME qui ont du mal à financer les mises aux normes par exemple. « On ne compte pas le nombre de chambres d’hôtes ou petites structures qui pour cette raison ont mis la clé sous laporte. Mais aussi à cause du phénomène Airbnb qui constitue une concurrence souvent déloyale. », a conclu le président.

Il faut dire que depuis huit ans, les pros du Pays basque ne sont pas restés les bras croisés et la CCI a développé un cluster de tourisme: GOazen (Allons y en basque), il y a huit ans afin d’aider d’une part à la mise en réseau des professionnels, les accompagner dans les évolutions sociétales, digitales et de marchés et réaffirmer une nouvelle vision collective du développement touristique de la destination. Le voisin béarnais vient de créer le sien… sur le modèle basque. La composition de GOazen est un véritable éventail. Coordonné par Corinne Cerveaux on y trouve un représentant de l’Association des campings de charme, de l’hôtellerie de plein air, de la Fédération nationale des entreprises sans oublier la mobilité avec l’Union des Pays de l’Adour des transports de voyageurs. En outre, Jean-Pierre Istres, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’hôtellerie du Pays basque (UMIH)  et Joëlle Darricau présidente de l’Association des sites et Musées en Pays basque ont participé à cette table ronde avec la ministre pour apporter leur précieux éclairage.

Pour exemple, la naissance et le développement de la marque Biarritz Pays basque, choisie comme une des priorités touristiques de l’Hexagone, est le fruit de la collaboration des élus de la Région, du Département, de la CCI et du cluster GOazen. Cluster qui prend aussi des mesures opérationnelles et a engagé des coopérations transfrontalières avec la Navarre et l’Euskadi. Mais aussi contribue à une destination basque durable, respectueuse de son patrimoine et solidaire. En effectuant le tour des start up de la glisse d’Olatu Leku, la représentante du gouvernement a bien reçu reçu – et semble-t-il compris – les messages du souci environnemental de ces jeunes entrepreneurs, comme celui de l’ensemble des acteurs du tourisme au Pays basque.

« Le soutien de l’Etat à la destination Côte Atlantique »

La secrétaire d’Etat était venue, aussi, pour communiquer sur ce nouveau contrat de l’Etat pour soutenir la destination Côte Atlantique dans la région qui compte le plus grand nombre de kilomètres de littoral, près de 1000, 103 000 emplois directs, 8% du produit interieur brut et 16 Milliards d’euros de consommation touristique par an, comme le rappellera Sandrine Dervile.

« Ce contrat a pour but de soutenir et de développer la fliière touristique le long de la Côte atlantique. Il consistera de la part de l’Etat en des aides pour mieux organiser l’offre touristique et lui donner plus de visibilité pour conquérir de nouveaux marchés. Concrètement, il y a une enveloppe de un million d’euros apportée par l’ensemble des partenaires, Etat, collectivités locales, professionnels qui va être mise en place pour des actions de communication, des actions liées à la professionalisation de l’offre en locale, type formation aux langues étrangères. Le tout afin de rendre la destination de la Côte atlantique qui représente 1200 kilomètres de côtes plus lisible à l’international et donc d’attirer, fidéliser une clientèle qu’elle soit européenne, asiatique ou américaine. » Tout en respectant son désir de ne pas sombrer dans le tourisme de masse qui altèrerait sa spécificité. Mais le dosage de cette visite avait été soigneusement calculé afin d’éviter tout malentendu. Et le grand absent en aura été le fameux G7 de Biarritz l’été prochain nullement abordé.



 




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