Vers un pôle régional des écoles de commerce Pau-Bordeaux-Biarritz

La CCI de Pau a engagé un investissement de 20 millions d’euros pour faire sortir de terre un bâtiment de 7000 m2 à Biarritz. Il devrait pouvoir accueillir 600 étudiants à l’horizon 2015. Selon la CCI, ce nouveau pôle va « renforcer son ancrage territorial, sa notoriété internationale et ses partenariats importants avec l’Espagne. » L’école supérieure de commerce de Pau compterait alors près de 2000 étudiants. Du côté bordelais, on espère inscrire 5000 étudiants à la rentrée 2014 car la CCI de Bordeaux a investi 40 millions d’euros pour un chantier qui commence en juin 2013 et qui devrait doubler la surface de l’école de Talence.

Ces travaux préfigurent une fusion entre l’école de commerce de Pau et celle de Bordeaux. Une fusion qui doit « permettre au territoire de se tourner toujours plus vers les PME pour répondre à leurs attentes de diplômés de qualité» estime Patrick de Stampa, président de la CCI de Pau qui imagine « un triangle d’or : Bordeaux, Pau et Biarritz» et considère que « c’est une chance à saisir pour le territoire d’accrocher la locomotive bordelaise. »

Dans le top 15 des écoles de commerce européennes
La rentrée 2013-14 se fera sous la bannière Pau-Bordeaux. « D’ici un an ou deux les étudiants auront le même cursus, le même concours, le même diplôme », assure Patrick de Stampa. La constitution de ce pôle régional est un préliminaire au rapprochement avec le pôle marseillais-toulonnais appelé « Euromed », prévu pour la rentrée 2014-2015. «Cette volonté régionale devrait nous renforcer dans le processus de fusion déjà bien engagé avec Euromed Management», explique Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux qui rajoute «il s’agit de jouer la complémentarité et de capitaliser sur les spécificités des deux écoles, comme ont su le faire, avec succès, nos homologues marseillais et toulonnais».

L’ensemble Bordeaux-Pau-Marseille devrait compter près de 10000 étudiants, avec un budget approchant les 100 millions d’euros. Une grosse machine qui s’inscrirait alors au 4ème rang des écoles françaises et dans les15 plus grosses écoles de commerce européennes. Reste à éclaircir le problème de la direction qui devrait être confiée en alternance à Bordeaux et Marseille, avec une participation de Pau, notamment dans la composition des programmes. Le risque pour l’école de commerce de Pau serait de devenir une annexe de Bordeaux. Risque d’autant plus probable si ses compétences spécifiques ne sont pas reconnues. Mais pour Patrick de Stampa, pas de soucis : « Chacun va concerver ses spécialités et Pau a toute sa place dans la politique de développement régional par la recherche et l’enseignement supérieur. »