Village by CA Nouvelle Aquitaine : un an après, où en est-on ?


Village by CA Nouvelle Aquitaine
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2018 PAR Romain Béteille

@qui.fr – Le Village by CA Nouvelle Aquitaine, en 2017, c’est 300 candidatures depuis le lancement du projet, 4,8 millions d’euros de levée de fonds effectuées et 190 évènements de tous types organisés tout au long de l’année. En tant que « maire », êtes vous globalement satisfait de vos administrés ?

Cédric Vicente – Oui, ces chiffres en témoignent. Ce qui est intéressant, c’est la dynamique dans laquelle ils sont. Notre spécificité, c’est qu’on a souhaité travailler sur la partie « accélération ». On sélectionne des start-ups matures et qui sont d’ailleurs passées par un certain nombre d’incubateurs ou de pépinières de la région, qui viennent au Village pour la partie développement, notamment commerciale. Lorsqu’elles arrivent, les sociétés ont déjà constitué quelques équipes, validé leur concept et commencent un peu à faire du chiffre. Quand on constate cette dynamique de création d’emplois et de développement du Chiffre d’Affaires, on se dit que ça nous permet d’être dans les clous de ce que l’on veut faire, à savoir accompagner le développement économique local, notamment de ces jeunes pousses qui, on l’espère demain, vont devenir des PME, des ETI voir des grands groupes. 

@qui.fr – Vous avez accueilli votre seconde promotion en juin dernier, avec dix nouvelles recrues au profil très variés (on pense, par exemple, à Hopen Project). L’organisation et le mode de fonctionnement ont-ils changé entre les deux promotions ?

C.V – On n’a pas voulu changer notre fusil d’épaule. Les deux se ressemblent par rapport à leurs caractères divers et au fait qu’elles soient en accélération. En revanche, on a accueilli des start-ups dans des univers qu’on n’avait pas forcément au Village. Je pense, par exemple, à l’agriculture au travers de deux entreprises (VotreMachine.com et Ekylibre) accueillies ou la réalité augmentée avec Ubleam. Reste que toutes les entreprises présentes sont en train de développer leur business, elles sont toutes en accélération, elles sont en train d’embaucher (plus de 60 emplois créés en 2017, et ça continue). La manière dont on les accompagne, c’est notamment dans la mise en relation, avec le groupe ou les partenaires du Village qui sont tous dans une stratégie d’innovation et souhaitent travailler avec les start-ups, ou plus généralement avec le monde économique local voire national avec les autres antennes régionales. Ces partenaires ont d’ailleurs tous une implantation locale, ce qui est très important pour nous. Ils organisent des évènements, font du mentirait, du parrainage… et ils sont tous de taille très différente, ce qui permet une diversité au niveau des contacts. Par exemple, H&A Locations, qui est une entreprise récente, installée à Bordeaux avec une soixantaine de collaborateurs, ont des points communs avec EDF qui est implantée localement. On les fait interagir les uns avec les autres sous le sceau de l’innovation.

@qui.fr – L’incubateur toulousain a, le 16 mai dernier, annoncé la création d’un pôle spécifique (en partenariat avec le groupe Continental) dédié aux « mobilités du futur ». Au sein du Village de Bordeaux, aucune spécialisation ou pôle dédié ne se dégage vraiment, on croise pas mal d’entreprises de secteurs très différents. Est-ce un choix ? 

C.V – Pour le moment, il n’y en a pas. Ce qui était important pour nous, c’était d’accompagner le territoire. Il est très riche et varié en termes de secteurs. Sur les deux premières promotions, on ne voulait pas les sectoriser. On accueille donc des entreprises qui sont dans des secteurs très différents. Après, on n’exclue pas dans les mois ou les années à venir, de faire des appels à projets spécifiques par rapport à des besoins que pourrait avoir le Crédit Agricole ou nos partenaires. 

aqui.fr – Après avoir tiré le bilan, êtes-vous en réflexion pour les mois et années à venir ? Peut-on s’attendre à des changements notables ? 

C.V – Ça doit rester bouillonnant, mais plusieurs réflexions sont en cours. On pense notamment à travailler sur des appels à projets ou des univers spécifiques, ça dépendra des besoins des partenaires. Beaucoup de secteurs en fort développement ont déjà été investis comme la e-santé. Demain, on peut penser au secteur de la fintech, la blockchain… On doit continuer la dynamique d’échanges avec les entreprises du territoire, au delà de celles qui gravitent autour du Village. C’est notre interaction avec tous les acteurs locaux (incubateurs, pépinières, clusters) et les TPE/PME/ETI de la région, qui sont vraiment dans cette stratégie d’ouverture et qui ont la volonté de travailler avec des start-ups, de créer des choses. Le but, c’est que les sociétés restent ici et y créent de la valeur et des emplois. On pense forcément déjà à la prochaine promotion, mais le prochain appel à candidature n’est pas encore décidé. Pour l’instant, on ne s’interdit aucun secteur d’activité. Les entreprises restent 23 mois au Village. Les premières sont arrivées au mois de février 2017, il faudra donc qu’elles partent en janvier 2019. Petit à petit, l’échéance se rapproche, on peut donc imaginer une nouvelle promo dans cette période. Pour celles qui vont partir, on est en train de créer un « Village by CA Alumni », pour garder un lien avec elles et qu’elles puissent toujours avoir accès aux évènements et être des grands frères pour les start-ups qui arriveront après. L’idée, c’est de pouvoir le mettre en oeuvre lorsque la première promo sera sur le départ. 

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