Des bambous géants Moso plantés sur deux hectares en Haute-Vienne
"Un air de vacances" à Pau : pas de repos pour le festival des arts de la rue
Pony : la startup Bordelaise vous fait "adopter" la trottinette ou le vélo
Une exposition consacrée à Gaston Chaissac, au château de Biron (24)
EDITO : L'été, la télé s’en fout
Blue Horse Group, leader français du e-commerce dédié au monde du cheval, sur les secteurs santé, soin et équipements pour le cheval et le cavalier, installe son siège et ses équipes de marketing digital et de e-commerce à Ambarès-et-Lagrave (33) et crée aussi sur place une plateforme logistique. Un choix dicté par "le carrefour logistique qu’offre la zone" et "le vivier de compétences Tech et Web de la métropole bordelaise", dans une région dense en haras, écuries de concours et centres équestres. 10 emplois ont déjà été créés, 4 à 5 autres nouvelles personnes devraient rejoindre la société.
A un an de la Coupe du Monde 2022 de Rugby, un train du rugby parcourt la France depuis le 21 juillet dernier. Du 13 au 15 août, il fait escale à Bordeaux, à la gare Saint-Jean. A son bord, des expériences immersives ou la découverte des équipes qualifiées seront proposées. A cette occasion, un village Rugby va s'installer au Parc des Sports Saint-Michel. Il fera également escale à Dax, Bayonne, Biarritz, Pau, Agen, Poitiers, Limoges et Brive.
Le Village Emmaüs Lescar-Pau fête ses 40 ans avec la reprise du festival le lundi 15 Août. A 18 h, rendez-vous avec une très belle programmation musicale: Orelsan, Mouss et Hakim, Specy-Men et Chamalove se partageront la scène pour un show exceptionnel vibrant d’entraide et d’espoir. Réservations des places, au bureau du Village Emmaüs Lescar-Pau, dans le réseau Ticketmaster et sur Eventick’.
Le service d’urgences du Centre Hospitalier de Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) suspend les accueils de 18 h 30 à 8 h 30, les nuits des 10, 11, 12 et 13 aout. Le service rencontre des tensions de recrutement en personnel médical. Le service des urgences restera accessible en journée. La nuit, les usagers sont invités à contacter le Centre 15 qui les orientera vers la solution de prise en charge la plus adaptée. Le service d’urgences reprendra un fonctionnement normal à partir du dimanche 14 août 8h30 du matin. Le SMUR reste opérationnel durant la période et assurera les transferts.
Jusqu'au 29 septembre, les Archives Départementales de Guéret accueillent une exposition consacrée aux monuments aux morts de la Grande Guerre dans la Creuse. Réalisée par le service Patrimoine du Conseil Départemental, l'exposition présente le travail de recensement et d'analyse des 272 monuments creusois au travers de 25 panneaux.
Ces maires qui donnent beaucoup d'eux-mêmes et pour le coup reçoivent peu – d'argent - et dont il était frappant, ce vendredi 1° mars, de les entendre, en quelques mots, pointer les difficultés auxquelles ils tentent de faire face. De Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille qui osait, derrière les images polissées d'une cité riche d'Histoire, rappeler que la politique de la ville – traduisons les moyens de faire face aux incivilités – ne devrait pas concerner que les banlieues métropolitaines ou quelques quartiers prioritaires. De Brigitte Misiak, maire de Marsas, une commune de Haute-Gironde traversée par la LGV qui rappelait qu'il fallait souvent autant de temps à ses habitants pour rejoindre leur travail au sein de la métropole qu'il en faut à un bordelais pour rejoindre Paris avec Inoui... Une commune qui n'était pas restée les bras croisés face à ce nouveau type de défi de la mobilité et avait, avec l'aide de la Communauté de Communes, crée un espace de coworking qui connaît un grand succés....
Rappeler ce rôle, irremplaçable, de l'élu local qui donne une sens concret au mot proximité, à un an du prochain rendez vous des éléctions municipales, c'est choisir, dans une société où l'émotion et le spectacle semblent tenir lieu d'information importante, de souligner l'engagement de ces femmes et de ces hommes qui donnent beaucoup, et souvent jusque tard la nuit, pour comprendre leurs concitoyens. Et agir. A cet égard, on suivra avec intérêt, la tonalité du discours du prochain maire de Bordeaux, Nicolas Florian, dont on observe qu'au delà des jeux d'appareil il semble vouloir mettre, au premier plan des responsabiltés, des élus reconnus pour leur implication citoyenne.
Le renouveau démocratique et la participation, qui sont dans l'air du temps, passeront beaucoup par le niveau local et au sens le plus large, régional. Cela a été scandé à Bordeaux, une nouvelle fois, en présence d'un Alain Rousset qui réclame plus de décentralisation et auquel Emmanuel Macron, pur produit de la haute technostructure mais qui au moins entend de vive voix ces paroles de terrain, préfère assurément le mot déconcentration. Le chemin risque d'être encore long pour que ce pays devienne vraiment girondin.
Joël Aubert
Les cocus de la République ; les gilets jaunes.
« Nous sommes les cocus de la République ». Cette phrase pouvait s’entendre dés le début du mouvement sur les ronds-points sur le ton amusé de l’autodérision. Aujourd’hui cette phrase revient au sein de la poignée de ceux qui restent, mais on y « rit jaune » et le cocu sympathique pourrait devenir du fait de l’amertume et de la violence le symbole de l’ignominie sociale ; « le jaune », le traitre à la demande sociale.
Car le « jaune cocu » est celle de leur gilet. Au départ il ne s’agissait que de se protéger des risques de collisions et puis les médias ont aussi souligné qu’il s’agissait d’un signal pour se faire voir et donc pour ne pas être oublié. Mais le « jaune » c’est aussi le symbole de l’exclusion (l’étoile jaune) et de la trahison (l’infidélité à la parole donnée). Cette symbolique a été peu commentée.
Les gilets jaunes au départ c’est une somme de situations individuelles. Chacun est là pour raconter son expérience personnelle, sa vie. Et celles-ci ne sont pas roses. Chacun pourtant a fait ce qu’il fallait faire, ils ont même « traversé la rue » avant que l’on leur conseille. Et ils y ont trouvé ce que l’on appelle aujourd’hui le « précariat »: Le chômage intermittent, Pole Emploi, le CDD, les petits boulots au noir, la micro entreprise sans réel avenir, tous pourtant ont cru à la promesse républicaine et ils sont encore prêts à y croire pourvu qu’on les écoute.
Mais qui les a écoutés ? C’est peu dire que le mouvement a surpris. Les premières analyses s’attachent à l’aspect poujadiste (le prix de l’essence) puis aux propos homophobes, antisémites ou racistes pourtant très largement minoritaires. Cet objet qui dérange est donc nommé, ce qui permet de lui trouver une place et de n’y penser plus.
Mais l’information n’est plus à la main des médias traditionnels, et le mouvement échappe à tout contrôle et prospère attirant la sympathie de la population qui s’y reconnait.
Alors sont venus des jeunes gens, en réalité, plus versés dans les arts martiaux et la guérilla urbaine que dans les subtilités idéologiques. A la sidération, succède la panique gouvernementale confortant, elle aussi, le discours selon lequel « seule la violence paye ! ». Pourtant cette « victoire » n’emporte pas l’adhésion des ronds points. Ce mouvement n’était pas une demande mais une attente plus large de solutions. La confiance que ce mouvement social traduisait, en fait, dans les institutions au-delà des personnages qui l’incarnaient, est encore trahie : trahie par l’espace laissé à la violence, trahie par les médias trop concernés par les images de cette violence et les interminables « débats » grands ou petits qui leur montrent la profondeur du fossé existant entre eux et les politiques, trahie bientôt par une partie des leurs lorsqu’apparaissent ceux désireux d’aller plus loin dans la formulation politique du mouvement.
L’amertume s’installe et accompagne des idées les plus extrêmes, la justification de la violence fait son chemin, la « fraternité » se fissure. Alors commence l’érosion sur les ronds points, de plus en plus précipitée au fur et à mesure que les « actes » se succèdent et se répètent.
Ils n’y sont plus qu’une poignée, et pas les pires, (qui n’existent que pour et par les médias et qui se réservent pour les samedis) mais les plus idéalistes convaincus que tout ce qu’ils ont fait et enduré dans leur chair ne peut pas être dissipé ainsi, soulignant le soutien que leur apporte encore la population, mesuré aux coups de klaxon qui se succèdent. Cocus, battus mais fiers ; éternels trompés par ceux qui leur disent que leur présent doit être sacrifié pour un lendemain qui chantera, ou par ceux qui disent que demain ne peut être construit que sur les ruines d’aujourd’hui, mais croyant pourtant encore en « La République ».
Comme disait le boulanger de Marcel Pagnol : « cocu c’est un mot pour les riches », pour les pauvres, c’est être malheureux tout simplement.
A l’injonction du grand débat « dites ce que vous voulez … mais sachez qu’il n’y a pas d’alternatives», le cocu, la victime, ne peut réellement répondre.
Le mouvement se tarit mais le fossé s’élargit et menace notre société. Car au delà des mesures financières ou alimentaires au sens strict, une moralisation de la vie politique française est devenue indispensable. Le mépris exprimé, même cash, reste une humiliation volontaire. L’action publique est devenue un théâtre d’ombre et de secrets où l’électeur est un gêneur. La présence des élus nationaux ne se manifeste plus que par des one man shows médiatiques pour commentateurs avisés.
Revenir à des principes démocratiques et moraux simples, respect de l’individu citoyen, proximité des représentants du peuple, transparence de l’action publique est une urgence.
J. MERIC.
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