Joël Aubert nous a quittés
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A la découverte des zones humides
Lors de sa dernière commission permanente, la Région Nouvelle-Aquitaine a décidé de soutenir la transformation numérique de la société Hervé Thermique, basée à Canéjan en Gironde. L’entreprise, répartie sur 60 sites en France, a décidé de poursuivre sa stratégie de croissance en améliorant son offre en matière de maintenance. Pour ce faire, elle compte développer un outil numérique innovant autour de la maintenance du bâtiment.
Créée en septembre 2020, Escape Technologies, basée à Biarritz, se positionne sur le marché de la gestion des vulnérabilités et de l’audit cyber. Elle souhaite aujourd’hui innover et développer le prototype de sa solution de cybersécurité visant la génération des règles de sécurité automatisées et basées sur l’intelligence artificielle pour le cloud. La Région Nouvelle-Aquitaine a décidé de soutenir ce projet à hauteur de 75 000 euros.
Mesolia Habitat construit sur l’îlot 5 du site Terrefort à Bruges (33) une résidence étudiante de 49 logements ainsi qu’un foyer des jeunes travailleurs qui se composera de 45 logements. Cette résidence mixte comportera des parties communes comme des bureaux, des espaces cuisine et animation ou encore un espace informatique. La Région Nouvelle-Aquitaine soutient ce projet à hauteur de 245 000 euros pour la résidence étudiante et à hauteur de 275 000 pour le foyer des jeunes travailleurs.
3 870 mètres de voie verte vont être aménagés entre Ondres et Saint-Martin-de-Seignaux dans les Landes. Ce projet, à terme, permettra une connexion à la véloroute Euro-Vélo 3 au niveau des barthes de l’Adour, destination Saint-Jacques-de-Compostelle. La réalisation de cette Vélodysée bénéficie d’une subvention de 167 267 euros de la Région Nouvelle-Aquitaine, votée lors de la commission permanente du 1er février dernier.
La tonnellerie familiale, basée à Saint-Simon-de-Bordes en Charente-Maritime, propose des barriques adaptées aux nouvelles solutions de vinification. Elle souhaite engager un plan d’investissement de matériels de production performants qui privilégient les conditions de travail de ses salariés et l’environnement. Pour l’aider dans cet investissement, la Région Nouvelle-Aquitaine vient de lui attribuer une subvention de 145 128 euros.
Et, là, il faut juste reprendre son souffle, respirer profondément et se dire: est-ce que cette nouvelle donne, quand même négociée au plus haut niveau, tout l'été, peut changer le cours des choses? Sera-ce à ce point décisif de créer des CDI de chantier, de pouvoir licencier sans délai, de pouvoir se passer des syndicats dans les TPE pour discuter conditions de travail, de changer de régime d'indemnités prud'homales? Voire... attendez la suite répond-on, la suppression de l'Impôt sur la Fortune, la refonte des cotisations sociales et la mise en route d'une CSG ...Il va donc falloir attendre mais le faire sans renoncer à se poser la seule question qui vaille à nos yeux: est-ce que cela, pour autant, va décider le jeune chef d'entreprise de start up d'embaucher ces cinq emplois nécessaires à monter en développement? Une manière de levier en quelque sorte? Ce n'est rien que moins certain, d'autant que s'il juge indispensable "d'y aller", il aura de toute façon pris le risque, sans attendre de providentiels dons du ciel.
Alors ne faut-il pas voir, surtout, dans le projet macronien plus qu'un appel au patronat, une offrande politico-financière destinée à le convaincre de faire, sous son magistère, ce qu'il n'a pas voulu entreprendre avec ses prédécesseurs? Derrière ce débat sur un nouveau Code du Travail se cache des non-dit dont l'éclatement du paysage politique ne permet guère la compréhension, à moins que l'on ne laisse aux seuls "Insoumis" et à leur chef la place de l'opposant de choix. Une manière de caricature affligeante entre un président qui s'énerve, surtout quand il est à l'étranger, contre les "fainéants" ( Ouf on est rassurés depuis que l'Elysée a traduit ses propos tenus à Athènes et qui visaient ces prédécesseurs et non pas les braves citoyens paresseux...) et une parole syndicale et politique qui nous renvoie à l'éternelle matrice de la lutte des classes.
Quand on fait l'effort de considérer, avec ce qu'il faut d'esprit d'ouverture, cette nouvelle donne sociale et juridique, contenue dans ces ordonnances, il est indispensable de se poser d'autres questions, sinon d'oser suggérer d'autres propositions. Celle-ci par exemple: dans ce pays où, de toute éternité, sommeille une épargne très importante, pour ne pas dire énorme, qu'envisage-t-on pour inciter les français à participer, avec de nouveaux produits, à un grand effort d'investissement dans les filières porteuses d'avenir? Ne serait-ce pas une alternative dynamique à cette taxation décidée des retraites qui culpabilise des générations plutôt qu'elles ne les embarquent dans l'effort de renouveau économique? Puisqu'il est question de "transformer" cette France que son président dit ne pas pouvoir "réformer", pourquoi ne pas proposer aux Français, dans leur ensemble, d'y participer de façon positive plutôt que punitive? Ici se niche un des plus grands défis que le nouveau pouvoir, déjà vilipendé doit relever: celui de la confiance, de la confiance partagée, qui se conquiert à force d'écoute, de pédagogie, de mots choisis pour le dire et de mesures qui entraînent et nous dispensent des sempiternels matchs de fond de court..
Joël Aubert
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