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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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28/06/2015

Avec les Tunisiens d’Aquitaine

Cette Tunisie qui nous est si proche, à nous français, la Tunisie dont la voix d'Abdelwahab Meddeb nous manque. Ce pays d'où, comme pour d'autres citoyens européens, les fanatiques de l'islam veulent nous chasser, en commençant par détruire l'activité touristique du pays. Le terrible attentat de Sousse, hélas prévisible, vient après celui du Bardo, ruiner les efforts de relance de l'économie tunisienne et ce, d'autant plus, qu'à l'évidence l'Etat tunisien ne peut pas faire face, seul, au défi terroriste.

Le défi est intérieur et il ne date pas d'hier. Après la chute de Ben Ali et la victoire provisoire des islamistes d' Ennahdha les salafistes ont bénéficié d'une complaissance coupable. Mais, aujourd'hui, et le président des tunisiens d'Aquitaine l'affirme avec force, le défi principal vient « du flan lybien » de la Tunisie. De ce pays voisin défait, d'où affluent les réfugiés et vers où s'échappent, hélas, trop de jeunes tunisiens en route vers les rangs des milices radicales. Une jeunesse en proie au chômage, dont les portes de l'Europe se referment, et qui trouvera même à s'employer dans le trafic de ces migrants, poussés sur des embarcations de fortune.

La Tunisie est de tous les pays du sud de la Méditerranée la proie la plus facile pour le terrorisme et le fait qu'elle ait réussi, après une longue période de transition, à se donner une constitution et un gouvernement librement choisis, font d'elle le contre exemple parfait pour les radicaux. Son appel à l'aide, s'il n'est pas aisé à satisfaire, au-delà du renseignement à partager, doit être entendu, ne serait-ce qu'en continuant à s'y rendre. Sa jeune démocratie le mérite et ne peut être abandonnée.

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