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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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19/08/2017

Barcelone: résister au piège de l’enfermement

Ils sont nombreux ces lieux de vie où nous aimons à nous retrouver et ils sont, eux aussi, potentiellement exposés à la sauvagerie. Nos sociétés jusqu'ici ont su résister au piège de l'enfermement, à la ségrégation si chère aux émules de Daesh et, bien sûr, elles continueront à défendre des valeurs de liberté qu'ils ont en horreur.

D'ores et déjà songeons aux débats enflammés qui ne manqueront pas d'accompagner la loi que le gouvernement annonce à propos de la sécurité et de l'état d'urgence. Le privilège de nos démocraties c'est, justement, de pouvoir ne pas être d'accord et d'avoir la faculté de le dire; encore faut-il penser aux effets de nos désaccords sur la  motivation  des terroristes et, chaque fois, rechercher le plus possible un consensus. Mais, il y a surtout un immense effort d'éducation à entreprendre dans une société qui expose nombre de ces jeunes au basculement. Hier, ils prenaient le chemin de la Syrie ou de l'Irak; certains en sont revenus et les pouvoirs publics le savent. Aujourd'hui, d'autres souvent via les réseaux sociaux sont des proies faciles pour passer à l'acte. Marik Fetouh, l'adjoint au maire de Bordeaux qui s'investit beaucoup dans la lutte contre la radicalisation l'affirmait à juste titre ce 17 août: " Plus que jamais, nous devons poursuivre nos efforts de lutte contre la radicalisation en Europe. Le prochain congrès du Forum européen pour la sécurité urbaine, lors duquel je dois intervenir, se tiendra en novembre précisément dans la capitale catalane." C'est, en effet, à l'échelle de d'Europe qu'il faut concevoir, aussi, des réponses sociales et culturelles à la hauteur du défi que l'islamisme radical oppose à nos démocraties. Pour autant soyons lucides et restons vigilants sur le bon usage de la laïcité car il ne suffit pas, le temps d'une campagne électorale d'en débattre, avec d'ailleurs plus d'une ambiguïté de la part de nos politiques, pour protéger celles et ceux qui, de gré ou de force, peuvent basculer dans l'enfermement, au nom de la religion.

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