icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
10/07/2011

Bordeaux-Mérignac: Tous unis pour éviter la prise de contrôle privée de l’aéroport

Ces questions, aujourd'hui sont devenues d'une si brûlante actualité qu'elles rassemblent, autour d'une même cause, dans un courrier adressé au premier ministre, outre Michel Sainte-Marie, Alain Juppé maire de Bordeaux, Vincent Feltesse président de la Communauté Urbaine, Alain Rousset président du Conseil régional d'Aquitaine et Philippe Madrelle président du Conseil Général.

C'est en effet, en théorie, le 15 juillet que les collectivités, en l'occurrence actionnaires minoritaires avec la chambre de Commerce et d'industrie, et comme c'est le cas à Toulouse par exemple, doivent donner leur accord au nouveau dispositif décidé - il vaudrait mieux dire décrété par l'Etat - c'est à dire la privatisation de la gestion de l'aéroport. Un Etat impécunieux qui n'a d'autre objectif que de se désengager de sa participation majoritaire à hauteur de 60 % dans son capital avec une idée en tête, la céder à quelque grand groupe déjà fortement présent sur la carte, de plus en plus privée, des infrastructures.

Pascal Personne le directeur de l'aéroport, fort par ailleurs d'une progression spectaculaire de son trafic, plaidait en novembre dernier (cf aqui.fr du 4/11), pour le maintien de son ancrage public et de sa vocation à rester un outil de développement régional. Le maire de Mérignac avançait, de son côté, l'idée d'un pacte entre Collectivités, Chambre de commerce et d'industrie et nouvel actionnaire publique. Une approche, d'autant plus cohérente, que sa ville et la Communauté Urbaine disposent d'un potentiel industriel et de recherche exceptionnels avec Technowest et l'Aéroparc. Et que l'imbrication de ces activités avec l'existence de l'aéroport participe pleinement du développement de l'économie locale et régionale. Le soutien d'Alain Juppé, redevenu ministre, à la position de ses collègues élus apporte du poids à une démarche responsable, marquée du sceau d'une décentralisation assumée. La réponse de Matignon est très attendue.  

Joël Aubert

A lire ! Éditos précédents