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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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11/11/2018

Ce Centenaire contre l’oubli et pour notre jeunesse

 

L'hommage national rendu, à côté des plus modestes dans nos villes  et villages, à l'occasion de ce Centenaire, ne prend sa vraie valeur, à nos yeux, que par la parole aussi émouvante que forte de ces jeunes lisant, sous l'Arc de Triomphe, ces témoignages de combattants, devant ce parterre de chefs d'Etat et de gouvernement tenant entre leurs mains le pouvoir de vouloir la paix plus que la guerre. Ou par le sens profond de ce "Boléro" bouleversant de Ravel, interprété par l'Orchestre des Jeunes de l'Union Européens, sous la baguette du russe Vasily Petrenko. Des mots, des sons comme en écho à ces cris de millions de morts qui hanteront à jamais la mémoire d'un pays et de son peuple. De ces grands parents, partis à la guerre dans un moment de patriotisme dont nous n'avons plus idée, avec la conviction qu'elle ne durerait pas. De ce patriotisme dont Emmauel Macron a eu raison de rappeler "qu'il était l'exact contraire du nationalisme".

Oui, à entendre et voir ces jeunes entourer le tombeau du soldat inconnu, comment ne pas dire et redire que la culture reste la meilleure réponse aux défis du moment. Qu'il faut y consacrer tous les efforts et moyens et accompagner cette génération Erasmus qui, revenant au pays, saura y porter les valeurs de la démocratie et de l'humanisme. Aimer Stefan Zweig et Albert Camus, Rainer Maria Rilke et Guillaume Appolinaire... A cet égard, soyons conscients des dangers qui menacent cette Europe, qu'au sortir d'une guerre que l'on ne croyait plus possible, après la boucherie monstrueuse de 14-18, Français et Allemands, en premier, ont voulue. Non point que nous ne devions craindre, de nouveau, de connaître demain l'apocalypse sur le Vieux continent mais, plutôt, de subir les conséquences d'un repli sur soi, d'un enfermement des pays membres de l'Union, travaillés par la peur d'une immigration continue, alors que la seule et vraie réponse à lui apporter c'est de consentir tous les efforts pour le développement dans les pays du sud. Un défi d'ailleurs indissociable de la nécessaire lutte mondiale contre le réchauffement climatique. N'en déplaise à Donald Trump.

 

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