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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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05/04/2015

Ce printemps qui vient et que nous attendions

Contentons-nous des fleurs écarlates du pommier du Japon, de l'exubérance des prunus et des cerisiers fleurs qui, décidément, se plaisent plus en ville qu'à la campagne. Guettons les efforts des premiers boutons de la vigne qui, cette année n'est pas pressée de sortir de l'hiver, comme si elle redoutait, encore et toujours, quelques gelées tardives aux confins d'avril-mai et jusqu'aux saints de glace...

Guettons-aussi les bourgeons des petites greffes de cerisiers et de pruniers, réalisées dans les derniers jours de février avec l'espoir qu'elles prendront et que la montée de la sève leur donnera la force de s'ouvrir. Greffer, au sortir de l'hiver, c'est donner rendez vous à la vie qui ne veut pas s'éteindre, c'est prolonger la vie de l'arbre qui a porté de si beaux fruits, c'est faire du jeune arbre porteur, du sujet comme on m'a appris à le nommer, le complice de la main qui a minutieusement ouvert sa tige, l'a entaillée et y a glissé, écorce contre écorce, le jeune greffon prélevé sur le vieil arbre fruitier donneur. Une manière de geste chirurgical, découvert à l'école primaire et entretenu, familialement, d'une année à l'année suivante. Lui rester fidèle c'est aussi être fidèle à ce que nous avons appris de nos pairs, au vieux maître qui ne badinait pas avec l'orthographe et la façon de tailler un arbre.

Le printemps n'est-ce pas le temps de la renaissance ?... Du retour des goûts et des couleurs, des premiers asperges de sable et des fraises de chez nous qui, pour être moins grosses que d'autres, n'en sont pas moins uniques. Des vins dégustés en primeurs. Cette année, ils s'offrent à nous avec beaucoup plus de vérité que d'ordinaire, histoire de nous rappeler que le superbe été indien de 2014, autorisant des vendanges jusque fort tard en octobre, nous lègue un joli millésime, riche de fruits mûrs.

Alors, accueillons ce printemps de 2015 qui vient comme il se doit : encourageons-le à prendre ses aises et à réchauffer notre désir des beaux jours et du vivre ensemble.

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