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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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01/12/2018

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Un climat de plus en plus insurrectionnel

Insurrection: il n' y a pas d'autres mots quand le coeur de Paris est en feu, que l'on incendie une banque et dévalise des commerces de luxe. Certes, les gilets jaunes n'étaient pas ces hordes de casseurs trop heureux de s'abriter derrière un mouvement  qui s'est voulu pacifiste mais est, y compris en ses rangs, de plus en plus tenté d'en découdre... Sinon comment expliquer le tentatives, à Pau ou à Bordeaux par exemple, de forcer l'entrée des mairies ou de s'en prendre, ailleurs, aux préfectures...

On le sentait venir ce début d'insurrection, tant la détermination à ne rien lacher n'était pas que blabla. Et, au soir de ce second samedi d'émeutes, le pays est plongé dans ce qu'il faut bien appeler une crise politique majeure. Un gouvernement dont le premier ministre se prête à un dialogue direct avec des gilets jaunes mais, finalement, ne trouve qu'un interlocuteur quasi clandestin et pas représentatif, des forces de l'ordre sous pression maximale et dont il est clair qu'elles auront du mal à faire face si le mouvement s'éternise, des élus de la majorité qui n'ont rien d'autre à dire que le discours officiel...

La crise est d'autant plus inquiétante que le pouvoir n'a pas d'interlocuteur et que la méfiance du politique que l'on observe, et entend, au coeur des manifs gilets jaunes ne favorise pas l'organisation d'une instance de dialogue.

La crise est d'autant plus politique que l'on perçoit désormais très nettement à travers la remise en question du mandat d'Emmanuel Macron la montée en puissance d'une critique radicale de la voie libérale qu'il défend. De la question des taxes sur le carburant le débat a glissé sur le terrain de l'impôt et du pouvoir d'achat, où jeunes et retraités modestes se retrouvent pour dénoncer la fin de l'ISF, même s'ils ne paient pas forcément l'impôt sur le revenu. Seule une forte mesure d'apaisement peut désormais arrêter le cours d'une situation qui, en outre, va peser très lourdement sur l'économie. Et ce ne  peut-être une dissolution de l'assemblée qui ne ferait que dégrader davantage l'image d'une classe politique mal en point.

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