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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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06/09/2015

D’une photo à l’autre…

On veut bien croire que le maire de Bordeaux n'était pas dupe de ce moment ; d'ailleurs on aura remarqué que sa place était au centre, comme si c'est lui qui menait le jeu avant les primaires. Des primaires dont on aura noté, ces derniers temps, que François Bayrou, l'allié des premières heures d'Alain Juppé, avait une propension à considérer qu'il ne les gagnerait pas face à Nicolas Sarkozy. Les petites manœuvres ont donc commencé, du côté du centre, UDI, radicaux, Modem, pour savoir qui roule pour qui. Et qui roule pour soi. Décidément, on ne serait pas surpris que le maire de Pau se lance dans l'aventure présidentielle à laquelle, au fond, il n' a jamais renoncé.

Au lendemain d'une université des socialistes qui a surtout mis en évidence les divisions doctrinales du parti au pouvoir, le théâtre politique national retrouve ses us et coutumes comme si le monde n'avait pas changé et ne réclamait la hauteur de vue nécessaire pour redonner confiance à un pays qui en a un immense besoin. Si ce n'était pas le cas, la patrie des droits de l'homme montrerait, à l'image de l'Allemagne, plus d'empressement à organiser l'accueil de populations qui fuient la guerre et la barbarie. Il aura donc fallu l'image d'un enfant martyr pour sonner le réveil des consciences mais, déjà, le FN jouant sur les mots, annonce « le fardeau » et espère bien faire grossir son fonds de commerce. Il faut donc s'attendre à une récupération maximale de l'extrême droite, singulièrement en cette période électorale. Ne soyons pas dupes, là non plus.

 

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