icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
26/06/2011

Dans un an à l’été 2012 …

Rien que de très normal dira-t-on et, d'ailleurs, on a bien le temps de vivre au rythme de ces batailles politiques qui tournent, si souvent, à la foire d'empoigne et aux attaques personnelles. A voir comment les choses, déjà, s'engagent on peut être certain que le combat pour l'Elysée sera furieux, ressuscitant les haines personnelles et certains débats qui avaient cours voilà  trente ans  et plus, au temps de l'alliance PS-PC.

La gauche, d'ores et déjà, est pointée par le noyau dur des fidèles du sarkozysme et le premier ministre lui-même pour son incapacité en matière économique. Cette charge va même jusqu'à suggérer que le pays basculerait dans la suspicion sur sa capacité à faire face à la dette si elle accédait au pouvoir. Un semblant d'unité nationale sur pareille question devrait pourtant s'imposer, surtout quand on est aussi fragile que la France l'est aujourd'hui.

En réalité on voit bien que l'homme de l'Elysée dont l'électroencéphalogramme populaire est désespérément plat nous prépare une campagne sur le thème : j'ai sauvé le pays d'une crise bien plus grave que celle que nous avons connue ; l'économie repart, réélisez moi ! Et ne croyez pas une seule des vieilles lunes de Mme Le Pen qui veut nous sortir de l'euro...

La gauche face à cet axe de reconquête déroulera son projet : une nouvelle donne fiscale et sociale, la relance des emplois aidés pour les plus jeunes qui lui vaudront les pires critiques. Et soyons certains que si Martine Aubry est la candidate socialiste elle subira, plus encore qu'un François Hollande ou même une Ségolène Royal, un traitement de faveur pour avoir mis en œuvre les 35 heures.

La présidentielle telle qu'on l'entrevoit en ce début d'été risque d'avoir un goût de déjà vu affligeant. Sa dimension pédagogique pourtant si nécessaire risque d'être secondaire, exception faite d'un peu d'écologie politique, façon Nicolas Hulot ou de morale républicaine sur le mode François Bayrou. Alors, pour ne pas désespérer et surtout traiter des questions qui les concernent les citoyens ont à l'heure d'internet et des réseaux sociaux l'occasion de prendre la parole, et pas seulement pour dénoncer. Le « Dégage » que déjà l'on lit, ici et là, connaîtra certainement un vrai succès mais  qu'en sera-t-il du "Osons!"...

Joël Aubert

A lire ! Éditos précédents