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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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10/12/2018

Emmanuel Macron reconnaît « l’état d’urgence économique et sociale »

 

Reste cet aveu d'échec auquel il a consenti, en quelque sorte en décrétant 'l'état d'urgence économique et sociale' » pour le pays. Et cette entrée dans une période où le dialogue et les concertations ne devraient pas être circonscrites aux périmètres parisiens mais au contraire donner lieu à des rencontres préparées et ouvertes dans chaque région. Emmanuel Macron aurait-il décidé enfin d'écouter les suggestions des responsables des collectivités territoriales ? Notons un coup de chapeau au passage aux maires qui « portent la République sur le terrain » .Les prochaines semaines nous éclaireront sur le niveau de la volonté présidentielle, et sur sa sincérité, lorsqu'il évoque un « Etat trop centralisé depuis des décennies » et son annonce de rencontres où il s'impliquerait lui-même .

Au soir de cette intervention, tellement attendue, dans une France qui ne peut plus connaître, ni supporter les déchainements de violences de ces dernières semaines la colère des gilets jaunes peut-elle refluer ? Les annonces faites ne recouvrent pas les attentes d'une classe moyenne qui s'est appauvrie ; l'endettement du pays limitera, nécessairement, les réponses possibles. Cependant si dans les tous prochains mois le dossier d'une réforme fiscale est ouvert comme on a cru le discerner dans les propos présidentiels, avec la volonté de solliciter davantage les plus hauts revenus, ce sera peut être le vrai tournant d'un quinquennat en très grand péril. Comprenons, en tout cas, qu'Emmanuel Macron, ce 10 décembre 2018, a cherché à sauver ce qui pouvait l'être encore. Une certaine idée de la République et de ces institutions, avant qu'elles ne subissent le grand toilettage dont elles ont besoin.

 

 

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