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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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20/01/2009

Face au nouveau « défi américain » faisons un « rêve » européen.

Cette phrase de Barack Obama est, en soi, suffisamment porteuse d’humanisme pour que le peuple des Etats-Unis fasse provision d’espoir et de générosité plutôt que de rester claquemuré dans sa crainte de tout. Des terroristes comme de l’avenir. Et que, nous aussi, citoyens de la vieille Europe, Allemands et Français, Britanniques et Espagnols, et tous les autres, nous sachions relever le nouveau « défi américain » .
Car, ne nous leurrons pas sur la capacité de cette Amérique-là qui se reconnaît, innombrable, dans la parole et l’allure de ce jeune président qui l’honore, et dont on espère, au cœur des épreuves, qu’il n’oubliera pas sa promesse universaliste. Oui, cette Amérique-là, contrainte de se battre pour remonter la pente désastreuse dans laquelle l’a plongée Bush, a des ressources considérables. Une aptitude à retrouver, plus vite qu’on ne le pense, un leadership contesté.
Or à bien entendre ce président nouveau, on mesure combien l’Europe dont il n’a pas parlé, notre Europe, doit se préparer à traiter d’égal à égal avec lui. Qu’il s’agisse d’économie financière où, du fait de la crise, les analyses n’ont jamais paru aussi proches, qu’il s’agisse de la planète où l’administration Obama, dans ce contexte de crise, a une occasion exceptionnelle de créer une « nouvelle donne ». Qu’il s’agisse de la paix où le rôle de l’Europe, des alliés de l’Amérique, ne sauraient se résumer à soutenir les efforts de guerre des Etats-Unis mais, bien au contraire, à remettre en question tant d’hasardeuses campagnes.
Faisons, à notre tour, un rêve, un « rêve européen ». Imaginons que politiquement notre Union, en cette année où nous allons élire nos députés, accepte d’être enfin assez forte, que nos peuples comprennent les enjeux de la période qui s’ouvre ce 20 janvier 2009. Et que nous sachions accompagner, sur le chemin d’un monde meilleur, cet homme qu’habite un immense désir de faire le bien.

Joël Aubert

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