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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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07/08/2009

Fruits et Légumes: C’est Ubu au pays de la tomate!

Oui, Ubu, parce que cet oukase de la Commission de Bruxelles, relancé au cœur de l’été avec ces chiffres astronomiques, 500, 700 millions ? n’a pas de sens. Ou du moins celui qu’on lui prête : obtenir que des aides décidées pour les premières, voilà dix-sept ans, soient remboursées par des producteurs qui, d’ailleurs, n’en ont pas directement bénéficié. Et, cela, au nomd’une concurrence qui aurait été faussée par le jeu de soutien à une filière, déjà sous le coup de conditions de production infiniment plus favorables, en particulier en Espagne et au Portugal qui venaient, alors, d’entrer dans le Marché Commun.
Dix sept ans plus tard, les mêmes causes ne sont-elles pas, peu ou prou,en train d’occasionner les mêmes effets ? Les niveaux de vie se sont certes rapprochés avec nos voisins du Sud, mais les charges sociales et fiscales sont tellesdans notre pays que nombre de producteurs sont condamnés à vendre à perte.
Le ministre de l’agriculture qui est pétri de culture européenne s’est empressé de répondre, dans son principe, favorablement, au rappel bruxellois. Et puis il a corrigé le tir; on se donnera le temps et, en attendant, on va alléger les charges des producteurs de l’hexagone,évidemment très remontés.
La leçon de cette histoire qui ne pouvait qu’exciter les contempteurs de cette agriculture française toujours montrée du doigt parce que subventionnée - ce qui est de moins en moins vrai, et bientôt ne le sera plus du tout - est simple à tirer. Il est grand temps de faire, filière par filière, un état des lieux et de se préparer à subir le choc croissant de la mondialisation si la France veut conserver une agriculture de qualité, dont on connaisse l’origine. Qu’il s’agisse du lait, du porc, du bœuf ou des fruits et légumes.

Joël Aubert

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