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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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05/07/2015

Un non qui ne signifie pas la fin de l’Europe.

La logique voudrait, désormais, que la Grèce quitte la zone euro avec toutes les conséquences, très graves, que cela entraînerait pour sa population elle-même. L’Union européenne, et on s’en rendra sans doute compte dès le sommet franco-allemand de ce lundi à l’Élysée et mardi lors d’un sommet européen, n’est sans doute pas prête à laisser faire. Non pas qu’elle ne puisse pas se passer de la Grèce, mais parce que ce précédent peut en appeler d’autres, à un moment où la construction européenne n’avance plus et où des forces politiques centrifuges existent dans plusieurs pays.

Est-ce un hasard si, chez nous, les plus enthousiastes à se féliciter du non grec se nomment Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ? La gauche résolument antilibérale et l’extrême droite se retrouvent, nécessairement, pour faire le procès de l’Europe. Attendons pour mesurer les répercussions que le vote grec pourrait avoir dans d’autres pays — pensons à l’Espagne – dont le poids est tout autre au sein de l’Union.

Au moins aura-t-il servi à faire prendre conscience que la politique économique de l’Union mérite d’être remise à plat, qu’elle a été conçue autour d’une monnaie unique, laissée aux mains de la BCE, mais n’a jamais fait l’objet d’une véritable gouvernance partagée, ce qui semble plus que jamais impératif quand on ose regarder en face le niveau de chômage qui accable l’Europe.

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