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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/10/2016

Humeurs d’automne suite: Il n’ y a pas que les primaires et la repentance présidentielle

A ce jeu-là, l'expérience aidant, il n'est pas surprenant qu'Alain juppé, en vieux sage, ait semblé l'emporter si du moins l'on en croit les sondages très vite connus. Devant sans doute un François Fillon qui a joué saa partition sur le registre de campagne tout à fait radical qu'il a choisi. Quant à Nicolas Sarkozy dont le regard et les paroles témoignaient de l'épaisseur du mépris qu'il portait à son voisin, Jean-François Copé, il aurait bien enfourché son vélo, s'il avait pu, pour évacuer son fameux trop plein d'énergie. Pour Copé, c'est entendu, il serait le président à la façon de Meaux. Bruno Le Maire, lui, nous l'a fait sur le mode : regardez moi ce n'est pas le changement çà ? Mais pour tout dire on l'a trouvé incroyablement conservateur. Alors, c'est vrai, il y eût Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Frédéric Poisson. NKM l'air convaincue et volontiers pédago a au moins confirmé que les femmes de sa génération pouvaient raisonner autrement et on a compris qu'elle n'aurait aucun mal à soutenir le maire de Bordeaux et ses idées au second tour. Quant à M.Poisson, il était hors champ : entendez par là qu'il a tout à fait illustré ce que pourrait être la définition de ce parti chrétien-démocrate, comme lui si peu connu, qu'il préside : un lieu où le discours libéral à tout crin n'est pas en odeur de sainteté. A suivre...

Mais, au cours de cette semaine, nous aurons eu droit, aussi, au repentir pitoyable du président de la République. Il fallait faire vite après les propos qu'il avait tenus à l'égard de l'ensemble de l'institution juidiciaire dans le livre « Un président ne devrait pas dire çà » : la « lâcheté » qu'il évoquait passait très mal, venant d'un homme qui, par sa fonction, est le garant de l'indépendance de la justice. Le Garde des Sceaux a donc remis, vite fait bien fait, une missive du président aux plus hauts magistrats, à la chancellerie. Mais le mal était fait et les retombées catastrophiques pour peu que l'on y ajoute les propos personnels invraisemblables d'un homme pourtant encore en fonction jusqu'en juin prochain. Alors, le fidèle Stéphane Le Foll peut bien monter au créneau, ce dimanche, et dire que l'ouvrage écrit par deux journalistes du Monde ne devait sortir qu'à la fin du quinquennat...cela n'y change rien. Au contraire, cela ne fait que souligner l'extrême légéreté d'un François Hollande, si peu soucieux de sa communication qu'il n'ait pas chercher à s'informer de la date de parution d'un ouvrage où il s'est confié, des jours durant.

Foin de politique politicienne... Comment ne pas saluer, ici, les communes et leurs élus qui s'organisent pour accueillir les migrants en provenance de Calais. Mention particulière en Béarn à Gelos dont le maire est allé au devant des légitimes interrogations de ses administrés avec le soutien de la préfecture, à Oloron Sainte-Marie aussi dont le maire vient de rappeler que dans la mémoire collective du pays était gravé l'accueil des républicains fuyant la guerre d'Espagne. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la commune basque de Saint-Etienne de Baïgorry avait montré, de novembre à février derniers, que la présence dans le village avait suscité de vraies rencontres et l'engagement des bénévoles, comme c'est aussi le cas dans une petite commune de la Vienne, à Naintré, où comme cela le sera, demain, dans d'autres communes ou villes de la métropole et de notre région. Hélas, les discours de haine et les tracts scandaleux, signés du FN, qui les accompagnent font le lit des excités qui ne craignent même pas, comme à Arès, de mettre le feu au local où des migrants pourraient être hébergés pour quelques mois.

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