icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
06/07/2019

Humeurs d’été: Chic! Le coq a chanté…


Commencer sa journée d'été, de bon matin, au chant du coq, c'est déjà prendre l'assurance que de l'air frais entrera dans la maison aux fenêtres grandes ouvertes avant que le tilleul centenaire et son voisin le marronnier d'Inde, qui a survécu à une floraison  incongrue à l'automne dernier, ne tirent le rideau et fassent écran aux rayons du soleil, façon 30 degrés, de ce 6 juillet.
C'est, aussi, s'offrir le plaisir d'une petite excursion alentour, à la rosée des prés, le temps de voir si la vigne tient le choc des jours caniculaires. Et, là, de vérifier qu'elle s'en donne à coeur joie, ses rameaux quasiment indomptables, histoire de nous rappeler qu'elle est une liane et que le sarment ce sera pour bien plus tard.

Vient alors le moment, à l'extrêmité de la parcelle de muscadelle, joliment garnie de raisins qui s'annoncent précoces, de découvrir que le couple de voisins qui prennent grand soin de dresser des palissades en bois, entre eux et nous, pour se protéger du moindre regard ont jeté tous les débris verts de leur carré de jardin par dessus bord avec un bel entrain. Vais-je les poursuivre? Terrible dilemme... Prendre une fourche et renvoyer le tout chez eux? Glisser, peut être, un conseil pour faire du compost dans leur boîte  à lettre. En tout cas je me promets, si jamais j'aperçois leur visage, de leur dire: bonjour j'habite au 8, la prochaine fois demandez-moi...
Chemin faisant, avant d'attaquer  le vrai petit déjeuner de 7h30, je me promets de chercher dans le Robert s'il existe une définition du mot néo-ruraux. Il n'en existe pas, non plus qu'une qui serait dédiée aux périurbains... Il est vrai qu'à quarante kilomètres de la métropole la campagne n'est plus trop la campagne et que nombre d'élus municipaux se flattent d'accueillir toujours plus de nouveaux habitants qui, pour le très grand nombre, travaillent à la ville et n'ont souvent qu'une idée en tête, tirer le rideau en rentrant de leurs heures de voiture quotidienne.

Il n' y a pas à dire : pour refaire société dans nos « territoires » d'un genre nouveau il ne suffit plus seulement d'un repas de quartier ou d'une fête des voisins ; il y faut de nouvelles agricultrices et agriculteurs qui vendent leur fromage de chèvre leurs oeufs et poulets, leurs jus de raisin pétillant à la ferme... Il y faut des jardins partagés comme on en réinvente à la ville et un petit manuel de savoir vivre, bon enfant, à remettre aux nouveaux venus ... Au fait, pourquoi pas lors des municipales prochaines?...

A lire ! Éditos précédents