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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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24/05/2020

Humeurs de mai: le temps des oiseaux

Las, la déception est au verger où les fortes pluies continues ont contrarié la formation des petits fruits, prunes et pommes notamment. Rien qui ne dissuade pour autant les merles de s'attaquer aux bigarreaux reverchon, à peine ont-ils commencé à rosir. Toujours aussi voyous ces merles qui ne craignent pas grand chose, vous toisent avec aplomb et filent en rase motte se planquer vers la première bouillée de seringas . Biodiversité oblige, ils nous manqueraient s'ils n'étaient là pour se moquer de nous. Mes préférences vont, et de loin, à ce minuscule rouge gorge familier, ce passereau voyageur, qui aime bien nicher au creux des murailles et ne craint pas de s'approcher au plus près, avec l'espoir de trouver quelques miettes de pain. Dommage que les hirondelles aient délaissé, de longue date, les nids qu'elles retrouvaient chaque printemps sous les granges ; elles se regroupent à proximité des marais, des prairies naturelles, des milieux humides propices à leur nourriture et éloignés des épandages chimiques. Est-ce un effet de moins de bruit en ces temps de confinement ? de moins de pollution ? Toujours est-il que les oiseaux occupent l'espace dans une manière de mouvement qu'on ne leur connaissait pas forcément.

Ces observations nous renvoient à ce qui, de plus en plus, apparaîtra comme essentiel à notre commune humanité: la connaissance et le respect du vivant. Cela suppose à la fois une éducation des sciences naturelles, dès l'école élémentaire, et la multiplication des contacts avec les lieux où l'observation de la faune, dans sa remarquable diversité, est possible. Ils ne manquent pas dans la plus grande région de France.

L'autre grand défi à relever est pour beaucoup entre les mains de l'agriculture, de ses évolutions et du soutien qui peut lui être apporté, en particulier par le biais d'assurances, de la recherche aussi, pour qu'elle progresse dans la conduite de ses façons culturales, tout en conservant un niveau de production qui lui permette de vivre. Une véritable prise de conscience est en cours  et l'agroécologie n'est plus un gros mot; les débats de la semaine agricole qui ont eu lieu ces jours-ci, via le digital, l'ont mis en évidence.

 

 

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