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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/06/2014

L’Aquitaine seule… sans le Limousin

L'Aquitaine seule. Faudrait-il le déplorer ? Dès lors qu'il s'agissait de réduire le nombre de régions - elles seront finalement quatorze - en les agrandissant, on pourra regretter que la Charente dont l'économie et la proximité que la LGV va renforcer dès 2016, de façon spectaculaire, ne puisse rejoindre l'Aquitaine et que la Charente-Maritime, qui a tant de liens avec la Gironde et Bordeaux, doive s'en éloigner administrativement. Mais, une fois mises de coté ces considérations, sans doute trop rationnelles pour le pouvoir central, il convient surtout de regarder vers Toulouse et la Méditerranée, car le mariage de Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon est de nature à donner des atouts nouveaux à la région toulousaine, alors même que la coopération entre les deux régions, Aquitaine et Midi-Pyrénées avait pris un élan certain.

La vérité dépendra beaucoup des moyens - fiscaux - que l'Etat va consentir à donner aux Régions qui jusqu'ici en avaient très peu ; le discours présidentiel, laudateur par principe, ne donne à ce sujet aucune information précise. Autant dire que ces collectivités territoriales qui vont « hériter » de compétences nouvelles et transférées des départements ont intérêt à se mobiliser pour mettre le gouvernement en face de ses responsabilités. Un sacré challenge en ces temps de restrictions budgétaires, d'autant qu'il va falloir faire vite, très vite pour des raisons où les enjeux politiques ne manquent pas. Un an et un été pour caler le nouveau dispositif en promettant un débat parlementaire qui s'annonce riche en éclats de voix. C'est en effet à l'automne 2015 que nous voterons pour les élections régionales… et cantonales. Oui ! Les cantonales... car le département n'est pas mort. Il s'agit de le faire mourir à petit feu, à l'horizon 2020, en tentant de trouver une majorité politique pour y parvenir ; François Hollande le laisse entendre : il faut rendre tout cela constitutionnel et il aimerait bien imposer son jeu à l'opposition. Ce ne sera pas chose facile et comme on imagine mal qu'il se risque à passer par la voie du référendum...

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