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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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19/05/2019

La droite version Bellamy et humanisme chrétien

Rappeler ces mots et ce contexte conduit à s'interroger sur ce que pourrait devenir, au lendemain du 26 mai, le corpus idéologique d'une droite française qui a rallié une partie du centre, « le Nouveau », le temps d'une élection, tandis que l'autre partie de ce même centre, la plus importante, le Modem, soutient sans modération La République en Marche, si l'on en croit les transports amoureux de François Bayrou à l'endroit d'Emmanuel Macron,.

Qu'est ce que cette droite qui semble en train de s'extirper de l'abîme consécutif aux présidentielles calamiteuses de 2017, en confiant sa parole à un jeune enseignant agrégé de philo, catholique bon teint, et ...peu enclin à défendre le mariage pour tous, l'IVG  et, encore moins, La Procréation Médicalement Assistée? Tendant l'oreille pour saisir les mots de François-Xavier Bellamy, dont la complicité avec Laurent Wauquiez ne doit pas qu'à la reconnaissance, nous avons cru comprendre derrière l'analyse très construite, et nourrie de culture classique, que le porte-drapeau des Républicains pour les « Européennes » pouvait se rattacher à l'héritage de l'humanisme chrétien cher, par exemple à un Jacques Maritain, ou plus près de nous à un Yves Semen et Philanthropos. Il ne craignait pas de citer Bernanos, ces jours-ci à Angers : « il faut faire la pari de cette espérance qui est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme »

Soit... Sacré pari dans une France qui va de moins en moins à l'Office le dimanche. En tout cas il n'est pas indifférent dans une Europe dont les leaders populistes, les Orban ou les Salvini, entonnent le thème de la chrétienté pour faire démocratie, de suivre avec attention les références d'un homme politique jeune, et nouveau venu sur le devant de la scène, que d'aucuns hésitent à ne classer que comme conservateur, le jugeant notamment plutôt réactionnaire en matière de mœurs.

S'il est, en revanche une certitude, c'est sur le terrain de l'économie et de l'immigration que François-Xavier Bellamy colore son parti pris d'humanisme de préférence nationale, voire communautaire. A Bordeaux, il a fait mouche en citant l'itinéraire de l'agneau de Nouvelle-Zélande qui a fait 18.500 kilomètres pour arriver en France, moins cher que l'agneau Français, ajoutant choisissons de « réapprendre à produire ce que nous consommons ». Sa vision de l'Europe puissance ne va pas sans une vive critique d'une Commission qui interdit le mariage Alstom-Siemens et ne saurait être que protectrice, le seul espace politique et économique capable de négocier et s'opposer aux Etats-Unis ou à La Chine dans cette manière de guerre commerciale qui gagne du terrain chaque jour davantage. Quant à l'immigration elle ne saurait être que choisie aux yeux de l'élu de Versailles : « nous voulons bien accueillir mais pas subir. » A suivre.

 

 

1.  « chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition »

 

 

 

 

 

 

 

 

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