Eleveur : le destin tout tracé de Clément Allamargot
Émission « 4 médias » : démocratie participative, nouvel outil contre la crise (...)
Une deuxième année blanche pour les Fêtes de Bayonne
Limoges Métropole va participer à une société coopérative pour installer des maraîchers
La Rochelle : des animations pour sortir la tête du confinement
La commune de Saint-Médard-en-Jalles souhaite inclure les habitants dans la construction des projets de leur commune. Dès le 19 avril, la ville lance donc son budget participatif. Tous les projets qui relèvent de l’intérêt collectif, les enjeux environnementaux, les valeurs de solidarité et de responsabilité citoyenne sont les bienvenus. Pour cela, les habitants ont du 19 avril au 21 mai pour déposer leur projet en ligne sur le site de la ville.
En Corrèze, la commune de Servières-le-Château va remplacer sa chaudière fioul par deux chaudières à granulés de bois afin d’alimenter les 4 bâtiments communaux. D’une puissance de 55 kW chacune, elles produiront 93 127 kWh par an ce qui permettra de couvrir les besoins en chaleur des bâtiments communaux mais aussi de la garderie et de la bibliothèque. Alimentée par 22 tonnes de granulés de bois par an, ces chaudières réduiront de 24 tonnes l’émission de CO2 annuel.
Dans un communiqué, Jérôme Baloge, maire de Niort, a annoncé que le Ministère de l’Intérieur avait décidé la création de 6 nouveaux postes de policiers nationaux au sein du commissariat de Niort. Le maire se réjouit de cette annonce qui va permettre à la police nationale « de renforcer l’efficacité de son action contre toutes les formes de délinquance et notamment le trafic de stupéfiants qui perturbe la vie des habitants dans certains secteurs de la Ville ».
Pôle emploi, la Mission Locale des Graves et la Ville de Villenave d’Ornon notamment s’associent pour la 2ème édition des Jobs d’été en ligne qui se dérouleront du 19 au 30 mai. A destination des jeunes, des contrats saisonniers mais également des missions de Service civique seront proposés. Les jeunes intéressés pourront déposer leurs candidatures et voir les offres d’emplois en ligne dès le 20 mai.
A compter de ce lundi 19 avril et jusqu'au mois de juillet, Bordeaux Métropole va effectuer des prélèvements sur une dizaine de piles du Pont de Pierre. Inauguré en 1822, le pont emblématique de Bordeaux fera l'objet de travaux de rénovation programmés pour 2 ans à partir de 2023. Pour cette phase préparatoire de travaux, Bordeaux Métropole assure le maintien de la circulation des tramways sur toute la durée des prélèvements, afin de ne pas (trop) impacter les 60 000 personnes qui empruntent le pont quotidiennement. Bus et taxis quant à eux ne circuleront plus.
8h30 : petit matin blême sur la campagne du Nord Gironde. Du sol gorgé d'eau s'échappe une vapeur pesante qui semble porter, en elle, le lourd fardeau de l'orage dévastateur qui s'est abattu, avec ses tonnes de grêlons et la force de la mitraille, sur le vignoble qui s'étend du Haut-Médoc au Cognaçais. Un corbeau planté sur une culée d'acacia semble contempler le désastre et croasse comme si on lui avait arraché, sans sa permission, son vaste domaine d'envol et de nourriture, un troupeau de limousines s'est allongé sur la prairie qui longe la départementale, comme s'il fallait se resserrer, au lendemain du déluge, pour vérifier que personne ne manque à l'appel...La nature, comme à chaque lendemain d'une manière de cataclysme, semble encore pétrifiée par la force des éléments. Me reviennent ces sensations du petit matin de ce 27 décembre 1999 quand la tempête a pris en écharpe et anéanti la forêt, du Médoc à la Charente. Souvenir de ces grands pins brisés et vrillés jusqu'au cœur des fibres...
Je traverse Saugon, paisible bourgade du Blayais dont je sais qu'elle a été meurtrie ; la chaussée n'est qu'un tapis vert de feuilles d'arbres écrasées ; le long de la route qui conduit au petit village de Verdot les parcelles de vignes sont dépouillées de toute feuille et les puissances conjuguées de la grêle et de l'eau ont aplati, et comme enterrées, les feuilles au pied des ceps.
Hélas, il y a pire encore : l'immense étendue de vignes du château « Les Bertrands » à Reignac dont il ne reste, à perte de vue, que les ceps nus, les bois de taille au destin rompu, liés à leur fil comme si nous étions au cœur de l'hiver avec, ici et là, quelques verts rameaux sectionnés. Image terrible d'un désastre qui interdit, quasiment, d'ores et déjà, une taille porteuse d'une possible récolte en 2019. En route vers Marcillac, le fief des Vignerons de Tutiac, désormais plus grande cave coopérative girondine. Mêmes images de désolation et les premiers pulvérisateurs qui entrent en action pour traiter ce qu'il reste de végétation et quelques petites mannes qui allaient fleurir. J'ai décidé d'aller saluer les Camus, au Domaine de « Tout l'y faut », pour prendre la mesure des dégâts qui les frappent et leur témoigner de mon soutien. Nous supputons, Véronique Camus et moi, les si faibles espoirs de sauver quelques grappes accrochées à des chicots de rameaux. Comment, après le gel d'il y a un an, faire face à une nouvelle récolte sans ? Et la saison des asperges qui a été délicate, en dents de scie, et a démarré avec un mois de retard mais se prolonge heureusement; d'ailleurs les Camus ont fait exceptionnellement la cueillette le matin de ce samedi d'épouvante.
En route vers Mirambeau et une partie de ce vignoble charentais. Chamouillac, Courpignac, Soubran : autant de villages où l'orage a dévasté les parcelles, à perte de vue, en s'enfuyant vers l'est et Jonzac. Deux couples, parents et enfants, sortent des rangs de vigne, tête basse, au bord des larmes et je n'ai pas la force d'aller à leur rencontre. Sur cette belle départementale qui relie Montendre à Mirambeau, en remontant vers l'ouest, les traces du passage monstrueux s'estompent progressivement, non sans que l'on s'interroge sur l'état de champs de blé ou de colza battus par la pluie et la grêle. Le bilan sera très lourd. Mais il y aussi une autre forme d'urgence : une mobilisation solidaire pour conjurer de possibles drames humains.
Joël Aubert
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