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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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07/10/2018

Métropole-Département: Au pays des Girondins l’automne sera synonyme de résistance

Ecrivant cela, comment ne pas penser à ce projet de métropolisation de la plus grande partie de la Gironde qui suscite bien des inquiétudes, depuis qu'Emmanuel Macron a confirmé son intention à Alain Juppé et ses collègues de Lille, Nice, Toulouse, Nantes, de réduire les départements à la portion congrue. La Gironde qui a reçu en héritage le sens de la proximité s'arc-boute pour résister à une réforme qui avait peut-être du sens dans le Rhône mais n'est pas duplicable dans le plus grand département de France, dont la population se répartit, à égalité, entre la métropole et ses vingt huit communes et les 510 autres, dont beaucoup de communes rurales. Alain Juppé, au retour de cette rencontre élyséenne a déroulé quelques arguments qui pourraient plaider en faveur du projet macronien. Cependant on a noté, aussi, et cela n'est pas rien, que conscient de l'opposition du département, bien au-delà de la majorité de gauche autour de son président, Jean-luc Gleyze, il a tenu à rappeler qu'il n'avait "rien demandé". Faut-il rappeler d'ailleurs que la métropole et le département s'étaient entendus pour trouver, en bonne intelligence, des solutions découlant de la loi NOTRe?

Depuis les prises de position hostiles au projet macronien se sont multipliées, dont celle du président de la Région Alain Rousset, celle du maire de Mérignac, vice-président de la métropole en charge de la mutualisation, Alain Anziani qui insiste sur le fait qu'il reste du travail pour que la coordination avec les communes fonctionne au mieux...Nous publions, par ailleurs, dans aqui deux tribunes libres émanant de deux élus qui sont connus pour ne pas partager les mêmes parentés politiques: Yves d'Amécourt, maire de Sauveterre-de-Guyenne et conseiller régional  "Les républicains" et Jean-Marie Darmian, ancien maire de Créon et vice-président de gauche du Conseil départemental de Gironde en charge des Finances. Sur bien des points leurs avis se rejoignent et, d'abord et avant tout, pour une défense de la décentralisation que croise le constat d'une métropole saturée qui doit avoir d'autres priorités que de gérer les prestations sociales, loin de ses bases.

Face à ces rejets fortement argumentés, il se trouve peu d'élus de la majorité présidentielle pour monter au créneau. C'est, à n'en pas douter, une des raisons pour lesquelles la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault, fera un tour de Gironde vendredi 12 octobre, c'est à dire la veille du rassemblement prévu à Bordeaux, à l'initiative du président du Conseil départemental... Opération déminage? Voire... En tout cas, sans doute la volonté de calmer le jeu, en attendant un nouveau gouvernement, maintenant que Gérard Collomb est rentré dans sa bonne ville de Lyon.

 

 

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