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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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01/06/2019

Nouvelle-Aquitaine: l’agriculture n’oublie pas l’écologie

Oui, trêve de politique, encore qu'il faille garder un œil sur les tractations en cours pour désigner les dirigeants de l'Union, à commencer par le président de la Commission. Mais, au fond, si l'on devait ignorer cette Europe elle se rappelerait à nous. Et c'est tant mieux, y compris dans ce grand rendez vous de l'agriculture régionale et...française dont la Nouvelle-Aquitaine est le plus beau fleuron, non seulement par l'extraordinaire diversité de ses productions, de cette incomparable palette de saveurs, mais aussi par la valeur qu'elle représente, la première d'Europe et ses 180.000 emplois non délocalisables. Une agriculture avec son élévage, ses élevages, dont Aquitanima est le rendez vous annuel avec des délégations venues, justement, de l'Europe mais aussi d'Amérique pour découvrir la haute technicité des filières régionales.

Dans la plus grande région de France dont la collectivité territoriale, le Conseil régional, a décidé de relever le défi de la ruralité en créant, notamment, un cluster, lieu de toutes les innovations, nous sommes témoin d'un réveil de première importance : la prise de conscience du rôle irremplaçable d'une agriculture dynamique, source de vie, de services, et de plus en plus nourricière, avec une génération de ces nouveaux paysans, formés, audacieux et soucieux de la qualité de ce qu'ils produisent. Et des conditions qu'ils ont choisies pour le faire. L'agro-écologie, par exemple, n'a jamais été autant au cœur des réflexions sur l'avenir qu'elle ne l'est aujourd'hui. Et l'on ne manquera pas de suivre, de près, les débats qui vont renaître, justement, au sein du Parlement européen sur l'importance cardinale d'une Europe qui ne doit pas être prête à gober des importations de viandes venues par exemple d'Amérique du Sud et dont on sait, que pour l'essentiel, leurs conditions de productions sont incompatibles avec nos exigences sanitaires. La profession a raison de se mobiliser contre cette expression d'un libéralisme pervers, sur le pire mode OMC. Et, ceci, à un moment où elle s'engage à être plus transparente sur ses pratiques et en phase avec la nécessaire adaptation à l'urgence climatique. Le partenariat qui va être annoncé, à Bordeaux, entre l'Institut de l'Elevage, Interbev, la région Nouvelle-Aquitaine et l'Ademe, en faveur d'une démarche bas carbone d'ampleur, mobilisant 700 éleveurs, en sera l'un des meilleurs exemples. A suivre et soutenir !

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