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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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17/07/2011

Quand Nicolas Sarkozy ressuscite, les socialistes s’affrontent…

D'abord, et c'est l'indication sans doute la plus inattendue, Nicolas Sarkozy ressuscite quelque peu dans l'opinion des Français. Oh ! certes,  sa popularité reste en berne mais pas au point de le clouer à jamais au sol. L'alternative DSK ayant disparu, l'hôte de l'Elysée redevient un candidat sérieux à sa propre succession dans un monde chaotique, face à des adversaires encore inconnus. Le jeu de l'expérience et de la hauteur s'offre au sortant qui reçoit même la bénédiction d'un Alain Juppé... Le moment viendra où les conseillers en communication de Nicolas Sarkozy lui donneront le top départ de sa campagne sur le thème : le seul homme d'Etat c'est moi : j'ai épargné aux français le pire de la crise; j'ai sauvé leurs dépôts dans les banques et  engagé les réformes que la gauche n'avait pas eu le courage de faire...

Face à ce discours de sortant, dont les contours se dessinent, la gauche se présente, pour l'instant, en ordre dispersé. Six candidats à la primaire dont chacun a son mot à dire et une campagne au sommet entre deux têtes d'affiche qui, certes, ont promis de faire l'unité en octobre au soir des primaires mais dont le pays se demande s'ils en seront capables. Et, surtout, s'il ne sera pas trop tard. François Hollande a reçu le soutien appuyé de nombreux élus locaux et régionaux et on n'a sans doute pas assez souligné la signification indirecte de ces ralliements. En choisissant le président du Conseil général de Corrèze, ils ont révélé, au grand jour, le doute qu'ils avaient à l'endroit de Martine Aubry. Une première secrétaire, en congé de parti, mais dont beaucoup  comprennent  qu'elle n'était pas si enthousiaste que cela pour « y aller ». Après le knock down de DSK.

Sur le fond, on notera d'ailleurs que les soutiens de François Hollande ne manquent pas une occasion d'affirmer qu'il «  s'est préparé ». La façon dont celui-ci réagit à propos de la crise grecque et du différend profond, malgré les discours officiels, entre l'Allemagne et la France, est révélatrice de sa montée en puissance progressive. Mais l'incertitude qui prévaudra encore, plus de deux mois avant les primaires, entretiendra le doute sur la façon dont les socialistes aborderont la campagne. Un temps précieux pour l'hôte de l'Elysée, habillé en costume de marathonien, distinguant, à droite, ses vrais amis des faux et parcourant, moderato cantabile, une France carillonnante chère à Jean-Pierre Pernaut. Ne parlons même pas de quelque heureux événement apporté dans la corbeille présidentielle...  

Joël Aubert

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