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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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04/09/2016

Sécheresse: le réchauffement climatique est bien là

Réchauffement quand tu nous tiens. Ce constat, s'il ne fait que confirmer la nécessité d'une grande politique de l'eau, à la fois pour les besoins domestiques, ceux de l'industrie et de l'agriculture, ne peut que renforcer l'urgence de réponses nouvelles. Et d'une manière de stratégie, dont les enjeux et les contraintes doivent être comprises du plus grand nombre. L'Aquitaine, avant que de devenir « Nouvelle  Aquitaine» avait, dès 2007, engagé les prémisses d'une politique en liaison avec l'Etat puis, sous l'égide du Conseil régional, pris l'initiative de solliciter un rapport piloté par Hervé Le Treut, membre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernementaux sur les évolutions du climat) sur les impacts du réchauffement climatique. Un travail très sérieux qui avait révélé que la région était déjà davantage concernée par l'élévation de la température et le serait de plus en plus. Nous y sommes. Vraiment.

Et, malgré cette prise de conscience politique, le travail de l'ADEME (1), la naissance des Plans Climats et Energie Territoriaux dans lesquels les collectivités sont impliquées à l'heure où l'on cause beaucoup de transition énergétique, l'essentiel reste à faire. C'est à dire oser aborder la question du mode de développement le mieux adapté à l'avenir de la plus grande région de France dont l'occasion est de rappeler qu'elle est aussi la premiére pour la valeur de sa production agricole. Ne pas craindre, non plus, d'aborder la question de l'organisation des activités, de la vie sociale, d'une véritable prise en compte de la biodiversité.

Un grand chantier est à ouvrir et la synthèse des diagnostics et des recherches en cours dans les différents groupes de travail issus du rapport Le Treut reste à faire. Certes, beaucoup d'orientations ont été prises, ici et là, qui se traduisent par des progrès, qu'il s'agisse des transports, de la politique des déchets, du logement, des encouragements apportés à l'économie circulaire, à l'agriculture... Pour autant on en voit bien les limites. Songeons, par exemple, à l'impact d'un trafic routier international qui ne se dément pas, à l'échec jusqu'à ce jour d'une politique alternative, celle d'une autoroute ferroviaire. Alors que se met en place progressivement l'organisation administrative et politique de la Nouvelle Aquitaine, l'opportunité d'une nouvelle donne semble s'imposer.

 

1.Agence nationale de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

 

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