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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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27/09/2020

Sénat version 2020 : le renouvellement … dans la continuité

L'auteur de ces lignes imagine sans mal la réaction vigoureuse, pour ne pas dire indignée, de celles et ceux qui se nourrissent de l'antiparlementarisme sur les réseaux sociaux et cultivent leur haine du politique, en lisant pareille affirmation. Et, pourtant, réfléchissent-ils, un instant, au rôle de ces élus qui doivent leur élection, pour 95% du corps électoral, aux maires et conseillers municipaux. A ces élus de terrain, plus que jamais importants comme ces temps de crise sanitaire, et maintenant économique, l'ont révélé. Des sénatrices et sénateurs, le plus souvent eux-mêmes anciens maires, qui, désormais, ne peuvent plus cumuler et qui, de ville en ville en ville et de commune en intercommunalité, vont s'enquérir des problèmes de leur circonscription.. Ici de la crise viticole, là d'un manque d'effectifs de police pour faire face à une montée de la délinquance et les faire remonter en direct aux ministres concernés. Comment ne pas être frappés d'ailleurs, au moment où la République en Marche se déchire et semble de plus en plus hors sol, par le rôle de première ligne que jouent nombre de sénateurs et sénatrices de Nouvelle-Aquitaine, là où les députés, arrivés en politique dans les pas d'Emannuel Macron, figurent trop souvent aux abonnés absents .

Ce renouvellement, d'ailleurs, ne fait pas la part belle au modeste groupe LrEM du Sénat parce que si on excepte son président François Patriat, une figure de la vie politique nationale qui sauve sa peau en Côte d'Or, les sénateurs En Marche perdent des sièges. C'est le cas en Gironde où la sénatrice sortante, l'ex-socialiste Françoise Cartron, est sèchement battue. Le tandem socialiste sortant Laurence Harribey-Hervé Gillé est reconduit en tête des voix, de même que celui formé par Nathalie Delattre et Alain Cazabonne au centre de l'échiquier. et Florence Lassarade pour les Républicains. Quant à la famille écologiste qui espérait pouvoir réunir un groupe, elle a la satisfaction d'accueillir au Sénat la girondine Monique De Marco.

En réalité, le Sénat version 2020 s'il traduit, normalement, le vote des municipales où la droite et les socialistes ont maintenu et parfois gagné des positions - on pense à la Dordogne qui envoie, aux côtés d'un socialiste, pour la première fois une sénatrice communiste - reste dans son épure de 2017, avec une lègère progression de la droite. Rien d'étonnant à ce que son président LR, Gérard Larcher, vante les mérites de la stabilité, annonce qu'il est candidat à sa succession et revendique son rôle de contre pouvoir.

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