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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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23/10/2016

Tous contre Bayrou … Et pourquoi donc?

Il fut un temps où François Bayrou n'avait pas de mots pour contrer le RPR et ses méthodes et s'il est accusé, aujourd'hui, par Nicolas Sarkozy, de refuser en tant que centriste, façon Modem, le verdict de la primaire, au cas où Juppé la perdrait, c'est d'abord et avant tout par opposition totale à l'ancien président. D'ailleurs, si Bayrou a pu voter Hollande en 2012, c'est moins par adhésion sans réserve à l'homme Hollande, que par rejet absolu et quasi viscéral de Sarkozy. Un Sarkozy, faut-il le rappeler, inspiré par son mentor Buisson, importé de « Minute » et de la vieille droite nationale. Un Sarkozy qui a scié lui-même la branche sur laquelle il était encore un peu assis, en se privant ainsi du soutien des électeurs centristes

Dans l'alliance des maires de Bordeaux et Pau, ne soyons pas naïfs, il y a bien entendu la perspective d'une victoire du premier à la présidentielle. Et la conviction, pour le second, que l'état du pays nécessitera que le jeu soit largement ouvert pour peu que les législatives qui suivront les présidentielles donnent au président une vraie majorité. L'histoire de la V° République nous enseigne que c'est toujours le cas, mais il est difficile de prévoir dans quel état sera la droite après cet exercice de la primaire qui la montre divisée et ne rehausse guère le niveau du débat politique. On peut tout à fait imaginer que des candidats députés, venus du centre, se réclameront de la majorité présidentielle façon Juppé. François Bayrou y pense évidemment et il saurait le rappeler au nouveau président, s'il l'oubliait.

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