Les voeux martiaux d’un Hollande horizon 2017

N'en doutons pas : ce président qui tourne la page de 2015, avec un ton d'une réelle pugnacité, joue la carte du rassemblement, de l'unité nationale entre conviction et vrai calcul. Si tel n'était pas le cas il n'aurait pas réaffirmé que l'autre état d'urgence c'est l'emploi dont il continue à vouloir faire sa priorité ; il est vrai qu'il a beaucoup à faire pour convaincre un pays qui, sans surprise, révèle d'un sondage à l'autre son total désarroi par rapport au drame que représente ce chômage de masse qui, juqu'ici, a signé l'échec du quinquennat. Et fait, en profondeur, le lit du Front National.

Donc, le gouvernement semble vouloir mettre le paquet avec des aides à l'embauche qui pourraient concerner quelques 500.000 personnes, en soutenant en liaison avec les Régions, ce que Manuel Valls avait laissé entendre, les filières d'apprentissage, en proposant un programme de grands travaux, notamment dans le secteur de l'environnement histoire de prolonger, aussi, l'effet mobilisateur d'une « COP 21 » dont le pouvoir s'est plutôt bien sorti. En décidant, aussi, la généralisation du service civique, une idée chère au président qui en avait parlé, sitôt les drames du début de l'année 2015, et qui outre son intérêt « républicain » pourrait contribuer à sortir du chômage des jeunes sans but.

N'en doutons pas: ces voeux-là participent d'une manière de contre offensive politique que quelques changements de ministres viendront confirmer, avec à la manœuvre un François Hollande qui prépare sa nouvelle candidature, horizon 2017.