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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/03/2014

Votez, votons… ce sont d’abord des élections municipales

A la différence de ceux-ci,  le maire et son équipe sont à portée de notre main, de notre regard et de nos appréciations. Ils sont comptables des choix qui décident souvent de notre vie quotidienne, de l'accueil de nos enfants à l'école, de la propreté et de l'embellissement de nos communes, de la qualité et de la fonctionnalité des espaces publiques, des décisions essentielles qui concernent l'urbanisme, c'est à dire l'équilibre des activités, la construction des logements et la protection des espaces naturels...Et de bien d'autres choses encore qui ne sont pas réductibles à des compétences reconnues par la loi, à commencer par la sollicitude à l'égard de citoyens, en attente de conseils ou dans le besoin ....

Oui, nous nous tromperions grandement en décidant de ne pas voter dans une semaine et, le plus souvent, dans deux semaines. Et, pire encore, en confondant les scrutins nationaux et les scrutins locaux. Au prétexte que la gauche au pouvoir ne parvient pas à susciter la confiance ou que l'UMP semble autant divisée que véhémente, nous déciderions de ne pas aller voter pour élire nos élus, ceux qui sont les plus proches de nous?... A force de vouloir théoriser le vote sanction on brouille le jeu démocratique et détourne le citoyen des vrais enjeux. C'est une manière de gâchis d'autant plus dommageable que l'élection municipale ne saurait être exclusivement assimilée à une élection partisane, n'en déplaise aux états-majors politiques qui, dans ce pays, et sous la V° République, guettent la moindre élection partielle pour échafauder des jugements définitifs. Bien sûr on considérera qu'il peut y avoir de vraies nuances et même des désaccords, d'une ville à l'autre, par exemple, dans l'orientation d'une politique du logement. Mais dans cette France de 2014, à l'exception de ceux qui véhiculent des discours d'exclusion et qui, une fois arrivés au pouvoir, sont bien incapables de les appliquer, il existe un socle de valeurs qui dépassent les seuls débats idéologiques.

Observons donc les faits et gestes des candidats, les lignes principales de leur programme -notons que ceux-ci échappent souvent à la politisation - leurs personnalités aussi et évaluons leur capacité à conduire, six ans durant, une équipe qu'il faudra s'efforcer de garder homogène.

Et comme nous sommes, ici, en Aquitaine soyons curieux de ce grand rendez-vous. Qu'il s'agisse de celui de Bordeaux où à coté d'un Alain Juppé au faîte de sa popularité, un jeune président de Communauté urbaine Vincent Feltesse relève le défi en pensant surtout à 2020; qu'il s'agisse aussi au renouvellement qui s'annonce dans les Pyrénées-Atlantiques à Bayonne et Biarritz où deux figures de la vie municipale, Jean Grenet et Didier Borotra, se retirent et laissent le champ libre à de légitimes espoirs où la personnalité jouera sans doute autant que la couleur politique... Qu'il s'agisse, bien sûr, de Pau où François Bayrou joue son va-tout, de Périgueux où Michel Moyrand a fort à faire avec les successeurs de Xavier Darcos, de Mont-de-Marsan où la gauche s'attaque à la centriste Geneviève Darrieussecq, d'Agen où Jean Dionis du Séjour a face à lui une gauche divisée; qu'il s'agisse de ces rendez-vous de nos communes les plus humbles où cela n'a pas toujours été aisé de constituer des listes mais où l'engagement et la bonne volonté restent remarquables.

En votant, et en partageant ce devoir essentiel avec nos proches, nous porterons les valeurs fondamentales d'une démocratie qui a besoin de notre fidélité.

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